dimanche 20 mars 2016

HISTOIRE de FILLE - HIistoire de Fillé-sur-Sarthe - 1 -- Union de Guécélard à Fillé - Séparation de Guécélard et de Filllé

      










Nous avons précédemment écrit :
Guécélard, unis à Fillé au XVIIIème siècle, mais géologiquement, géographiquement, hydrologiquement, ils sont unis, et resteront encore unis pour bien longtemps.


Si l’on réalise une rapide rétrospective historique, on s’aperçoit qu’au IXème siècle Fillé, et Guécélard joue un rôle important dans l’Histoire de la « Francie, c’est-à-dire la France tout court »


* - Suite à la paix d’Angers, en 863 le traité d’Entrammes ( Mayenne ) consacre l’apogée  de la toute puissance bretonne, ainsi qu’en témoigne les Annales royales de Saint Bertin. Salomon obtient du roi de France Charles II dit le Chauve, la cession de la partie Ouest du Maine et de l’Anjou, 

Annales royales de Saint Bertin - p. 96
« …Le roi Charles gagna la cité du Mans et poussa jusqu’au monastère  d’Entrammes. Là Salomon
« duc des Bretons avec les grands de son  peuple vint à la rencontre, se commanda à lui et lui jura 
« fidélité. Il fit prêter serment à tous les Grands de Bretagne et versa le cens pour sa terre selon 
« l’antique coutume. Charles en remerciement de sa fidélité lui  donna le bénéfice de la partie de 
« territoire appelée «  Entre-Deux-Eaux « et l’abbaye Saint-Aubin ( Angers ), moyennant le paiement d’un tribut, en fait il ne sera payé que deux fois ; le roi des Bretons obtient à bon compte, par la crainte, une partie de l’Anjou et du Maine, tout le pays « Entre-Deux-Eaux », c’est à dire tout le territoire entre la rivière Mayenne et la rivière Sarthe.  la frontière entre la Bretagne et la Francie est matérialisée par les rivières  la Sarthe et la Maine, ces deux cours d’eau détermine la nouvelle limite orientale de la Bretagne. Fresnay-sur-Sarthe,  Beaumont-sur-Sarthe, Le Mans, Malicorne, La Suze, Sablé-sur-Sarthe, Châteauneuf-sur-Sarthe sont devenues des cités frontière .

Fillé village situé sur la rive droite de la rivière Sarthe de la frontière séparant la Francie du duché de Bretagne, à la charge et la protection de des deux «  Passages d’eau, celui de Beler /Buffe, et celui de la Beunêche/Mondan », , Guécélard, situé dans le royaume de France, ayant les mêmes contraintes.

Jean Froissard dans ses Chroniques royales décrit une chevauchée des Anglais en 1380,  pendant la «  Guerre dite de Cent ans » . La Sarthe  constituant une ligne de défense naturelle pour les Français, ceux-ci avec l’aide des petits seigneurs locaux comme ceux  de Buffe, Mondan, La Beunêche et la complicité de villageois de Fillé, et du Guécélard avaient obstrué les lieux de franchissement de la grande rivière, avec des pieux acérés solidement fichés dans le lit, dont les pointes invisibles, affleurés la surface. En garnison à Pontvallain, le 16 septembre 1380, une importante troupe de soldats d’Outre-Manche, tenta de rejoindre le gros de l’armée anglaise qui se trouvait assez loin sur la rive droite. Par Moncé-en Belin, elle essaya de traverser la rivière Sarthe à Arnage, puis longeant la rive gauche tentèrent en vain de franchir la grande rivière. À  Fillé, par le passage de Buffe, puis Mondan-La Beunêche, les chevaux s’empalèrent, les cavaliers se noyèrent. ; selon Froissard les pertes furent énormes. Ivres de rage ceux qui avait put traverser endommagèrent le détruisrent partiellement le village de Fillé, les autres restés sur la rive gauche, incendièrent Buffe, Mondan et l’église de Génelard . Les rescapés suivant la berge jusqu’à Noyen. Ce n’est qu’en dessous que quelques uns arrivèrent à échapper à l’avant-garde de Bayard.



Page de garde du Rueil Paroissial de Fillé, daté de 1493, sur lequel figure toutes les naissance, tous les mariages et toutesles sépultures de l’année qui va se dérouler - Document collection privée.


Les derniers pieux furent définitivement extraits en 1878, selon le compte rendu du Conseil Général de la Sarthe, du pertuis de La Beunêche, et du Moulin de Fillé.

L’église et le bourg de Fillés vus de la rive gauche - Guécélard - Document collection privée.


L’Union de Guécélard, avec Fillé…….une désunion programmée !


L’examen minutieux du volumineux dossier, l’analyse des pièces éparses, permettent de pouvoir écrire que cette séparation était inéluctable. Un fait ressort de cette union, pour être plus précis, de cette adjonction du territoire semi-paroissial de Guécélard, à la commune déjà existante de Fillé : l‘ arbitraire. Ladite union s’est réalisée sans aucune consultation, sans la moindre concertation avec la population Guécélardaise. Cet assemblage a été imposé, par la contrainte.

De plus, il ne faut oublier : 

 - la présence de deux compagnies de la Garde Nationale, logées dans l’église du XVIème siècle, désaffectée de Guécélard, pour inciter la population à la docilité,

- que cette petite troupe était nourrie et entretenue au frais des habitants.

Une évidence apparaît, qui s’est incontestablement amplifiée avec le temps, et d’infimes incidents, la frustration. Il en résulte, que les premiers symptômes semblent apparaître dès 1833. Une succession d’ incompréhensions, de motifs insignifiants, ont amplifié un sentiment délibéré d’injustice, d’inégalité flagrante.  

En 1853, le mécontentement qui couvait, s’extériorise conjointement dans la population, les représentants Guécélardais, au sein du Conseil Municipale.

Le 25 février 1857, la première des nombreuses pétitions qui devaient suivre fut adressée aux autorités départementales sarthoises compétentes, pour l’élévation de la section de Guécélard, en commune indépendante. Cette pétition désirée, et longtemps espérée par la majorité de la population Guécélardaise, n’est que l’extériorisation de ressentiments exacerbés, refoulés, de rancœurs réprimés  qui se libéraient.

L’union de Fillé et de Guécélard, a été arrêtée, et imposée sous la contrainte d’une  décision unilatérale des autorités de l’Assemblée Constituante Parisiennes, en accord avec celles du Mans. Sans tenir compte  de la demande formulée un an au paravent par la totalité de la population de Guécélard. En 1792 et 1793, les guécélardais qui avaient accepté la Révolution, mais ne l’avait pas faite ; avaient refusé de remplir, d’annoter et de signer les cahiers de doléances, ils étaient demeurées fidèles aux moines du Prieuré Saint-Pierre-de-Parigné-le-Poslin, et à leur seigneur de Broc des Perrais de Parigné. Aucun Procès Verbal ne mentionne Guécélard dans la sérié L aux Archives Départementales de la Sarthe. 

C’est semble-t-il, la raison  principale pour laquelle les Guécélardais avaient demandé  a être unis à Parigné-le-Poslin plutôt qu’à Fillé. Et ils le firent, par la suite, peut être trop clairement et trop bruyamment savoir. Car le citoyen maratiste Paul-Isaïe Valframbert dit H. Chardon, figurant dans plusieurs actes peu glorieux, dont celui du sinistre 19 septembre 1792 ; solutionna ce problème, en faisant envoyer un  demi-bataillon,  environ 250 à 300 soldats en stationnement dans l’église désaffectée de Guécélard pendant un peu plus d’un an à la charge de l’habitant évidemment. Ce qui n’arrangea pas les choses. Ces événements navrants marquèrent pour des générations, l’esprit de nos Aïeux, et ne furent certainement pas étranger aux pétitions qui apparurent vers les années 1866.


Le dernier prêtre desservant à Guécélard en 1792,


Dom Pierre-Bertrand Fréart, né le 15 avril 1758 au Mans. Professe à  Saint-Gerber 10 septembre 1779. Il a été sous-prieur à Saint-Florent de Saumur en 1790. Sa déclaration au Comité Révolutionnaire le 27 avril 1791 : « ….je suis indécis sur le parti à prendre….. ». Il est membre du Conseil Episcopal de Prud’homme, premier évêque constitutionnel de la Sarthe. Il devient desservant constitutionnel à Guécélard en 1792 , puis de Saint-Pavace après le retrait du culte de l’église de Guécélard. Il abdique de ses fonctions sacerdotales le 14 janvier 1794.

Entré dans l’Administration des postes, il en fut le directoire au Mans. Après le Concordat, il fut nommé chanoine honoraire de l’église-cathédrale Saint-Julien du Mans en 1803. Il mourut le 6 décembre 1835. Il manifesta unanimement sa satisfaction de la restauration de l’activité bénédictine à l’abbaye de Solesmes.

Réf.:  Mabillon : Archives de la France Monastique , p.153 - Sifflet : Le Chapitre du Mans après le Concordat , p.17-56 - dom Paul Piolin : L’église du Mans durant la Révolution , T.1 , p.191-199.


Présentation générale, 


Le passé de Fillé, tout comme celui de Guécélard, n’a jamais connu l’immobilité. 

Il a été au cours des deux derniers millénaires, plus ou moins mouvant. Nous avons au passage «  glané » : H. de Fillé - 1177 - Cartulaire de La Coulture 125 ; Ecclesia de Filleio - 1233 - Cartulaire de La Coulture 317 ; Ecclesia de Fillé - 1330 - Cartulaire de La Coulture Pouillés p.59 ; Parrochia de Flleyo - 1361 - Province du Maine XX - 280 ; Fillyé - 1468 - Province du Maine XVII - 72 ; Fillette - Expilly ; Fillé-sur-Sarthe - 1880.

* - Présentateur l’Abbé de La Coulture
* - Collateur l’évêque du Mans
* - District de la Quinte en 1787
* - District du Mans, canton de La Suze en 1890

Carte de Cassini - 1767 - Positionnement de Guécélard, dans les Landes du Bouray, et ce qui subsiste de la légendaire forêt de Longlaunay ; par rapport à Fillé - Document collection privée.



Rétrospective historiographique indispensable, s’étendant tant à Fillé, qu’à Guécélard.


Le Haut Maine ce qui équivalait approximativement à l’actuel département de la Sarthe, était dénommé au Moyen Âge le pagus cenomannicus. Après l’invasion et la conquête romaine, l’empereur Auguste engloba le peuples gaulois des Cenomans, occupant la vallée de la Sarthe, et celui des Diablintes, la vallée de la Mayenne, dans la province Lyonnaise? Dont le gouverneur résidait à Lyon. Au début du Vème siècle de notre ère, la civitas cenomarum et la civitas diablintus étaient inséraient dans la IIIème Lyonnaise, avec Tours pour Métropole. Il ne faut pas oublier que Le Mans, était déjà en 513 « civitas publica » , et en  815 «  urba publica »

Sous la dynastie mérovingienne, puis carolingienne, o voit le Maine ( Sarthe et Mayenne ), divisé en certain nombre de régions appelées dans les actes conditae apparaît le premier, il est beaucoup plus ancien que le second vicariae qui dans certains cas semble s’être substitué. Les étendues de ce régions étaient variables, il y avaient de très grandes, et d’autre petites. Aucune liste connue, semble exister.

Avec l’ État des anciens doyennés  d’avant 1230. Ainsi, « la Quinte du Mans » ou Banlieue - illa quinta. Si l’on se réfère au livre «  la Vie de Saint-Betrand » ( 586-616 ), dans les Actus rédigés au IXème siècle ( 840-857 ) mentionne cellula infra illam Quitam quae monasterium Stivale nuncupatif , c’est-à-dire Étival-les-le Mans. Les autres lieux dans La Quinte, avant l’an 1.000 sont la villa Buxarias infra Quitam :  la Boissière à Sargé-les-le-Mans ; Proliacus infra villam Qintam pour Pruillé-le-Chétif ( 840-857 ). La Quinte du Mans n’est ni nommée dans condita , ni dans vicaria. Son étendue est parfaitement connue, et elle n’a jamais variée jusqu’au XVIIIème siècle. Il y a lieu de ne pas confondre, avec la Quinte ecclésiastique.

Recueil Paroissial daté de 1678 - Document collection privée.

Chronologie et ancienneté du lieu dénommé : FILLÉ 

Fillé, ancienne paroisse du diocèse du Mans, grand doyenné dans La Quinte du Mans. Patron : Saint Martin-de-Vertou ; Présentateur : l’Abbé de La Couture ; Collateur : l’Evêque du Mans - Province du Maine ( Mayne XIème siècle ), Généralité de Tours, Election et Grenier à sel du Mans - District de La Suze en 1787.District de Mans, canton de La Suze en 1790 - Arrondissement du Mans, canton de La Suze de l’an III à l’an X - Guécélard est joint à Fillé sur les listes d’élection en 1787, et ne forme plus qu’une seule et même commune jusqu’au 31 juillet 1880.

* - Saint Martin-de-Vertou, homonyme de l’évêque de Tours évangélisa au VIème siècle, le contrée célèbre par son obstination aux superstitions païennes.il a laissé,  lui aussi, des traces de son apostolat, et, par la suite, il a été confondu avec son devancier. Beaucoup d’églises, dédiées à ce saint, rattachent leurs origines à un passage, et même à un séjour de ce saint.
Réf.  Communications de dom F. Plaine et de l’abbé Baudry = . Acta SS.oct. X, 811.

Dans «  Mémoire sur l’ancienne configuration du littoral bas-Poitevin de C.L. Joussemet - 1876 - p.14 - nous apprenons que Saint-Martin-de-Vertou, a évangélisé dans l’embouchure de la Loire et le Maine.

Si il a vécu vers la fin du VIème siècle, saint Martin de-Vertou, l’époque de son apostolat remonte aux temps mérovingiens. Selon les Archives anciennes de l‘Ordre bénédictin, il décéda vers 600 /602.

Le Dénombrement Constitutionnel en 1791, joint Guécélard à Fillé, ce qui donne 12 communes pour le canton de La Suze. L’ état général de l’an II et l’Almanach les distinguent ? Dans le Registre L 134 des Archives de la Sarthe, on constate à la date du 29 fructidor, le rappel de cette suspension, dans lequel les officiers municipaux ( Maires et procureur de Fillé-Génelard  ). L’Annuaire de l’an VII, précise pour Fillé-Guécélard une seule commune.  

Initialement, c’est autour d’une chapelle que le hameau s’est initialement développé, dans un environnement forestier, émaillé d’opulentes prairies. Très tôt les hameaux, fermes, bordages se trouvèrent disséminés dans une campagne, caractérisée par le bocage,

Dans les Archives diocésaines du Mans, suffragant de l’Archevêché de Tours, dépendant le Lyon, on découvre dans les divers « fonds anciens » de ces Archives, une Charte de l’évêque Maurice du 3 octobre 1230, que l’existence d’un en bordure de la rivière « Sarthe », portant l’appellation de «  Fillius », dépendait du doyenné de la ville du Mans et de La Quinte. On peut en suivre les effets dans Liber albus. L’archiprêtre du Mans ,étant également le « Grand doyen de  la circonscriptio du Mans ».Guécélard, étant dans le doyenné de Oizé, rattaché à Château-du-Loir. Ce lieu, a la particularité pour la portion de territoire se développant sur la rive droite du Rhonne, d’être sous la dépendance de l’abbaye bénédictine de La Coulture, tandis que pour la rive gauche de ce même Guécélard, l’autorité de l’abbaye bénédictine de Saint-Mesmin-de-Micy, via le Prieuré de Parigné-le-Polin, depuis le XIème siècle.

Tome III - Cartulaire de l'Abbaye bénédictine de La Coulture - Cliché collection privée.


Fillé, en tant que lieu-dit, puis hameau, village et paroisse de 1230, jusqu’au XVIIème siècle appartint au Grand doyenné du Mans et la Quinte. C’est ainsi que dans les comptes de l’année 1330, le nom de Fillé apparaît clairement. Jusqu’en 1777, l’autorité dà Fillé fut du ressort d’un chanoine ayant le titre de « Vicaire général ». Puis, de 1779 à 1790 inclus, le « Grand doyen archidiacre » gouverne La Quinte du Mans. Toutefois, on peut conclure, que le Grand doyenné du Mans, devenu l’Archidiaconé du Mans, après 1788, ont constitué deux doyennés distincts. La Constitution civile en 1790 élimina les anciennes circonscription, par la formation des communes, des cantons, et des départements.

La Quinte du Mans, comprenait 37 paroisses et I succursale - Aigné - Allonnes - Arnage ( succursale de Pontlieue ) - la Bazoge - Changé - la Chapelle-Saint-Aubin - Chauffourt - Coeffort -Coulaines - Coulans - Degré - Étival-les-le Mans - Fay - Fillé -la Guierche - Joué-l’Abbé - la Millesse - Moncé-en-Belin -Montreuil-sur--Sarthe - Mulsanne - Neuvielle-sur-Sarthe.

Dans les Archives diocésaines du Mans, suffragant de l’Archevêché de Tours, dépendant le Lyon, on découvre dans les divers « fonds anciens » de ces Archives, une Charte de l’évêque Maurice du 3 octobre 1230, que l’existence d’un en bordure de la rivière « Sarthe », portant l’appellation de «  Fillius », dépendait du doyenné de la ville du Mans et de La Quinte. On peut en suivre les effets dans Liber albus. L’archiprêtre du Mans ,étant également le « Grand doyen de  la circonscription du Mans ».Guécélard, étant dans le doyenné de Oizé, rattaché à Château-du-Loir. Ce lieu, a la particularité pour la portion de territoire se développant sur la rive droite du Rhonne  (Rosne au IXème siècle ), d’être sous la dépendance de l’abbaye bénédictine de La Coulture, tandis que pour la rive gauche de ce même Guécélard, l’autorité de l’abbaye bénédictine de Saint-Mesmin-de-Micy, via le Prieuré de Parigné-le-Polin, depuis le XIème siècle.

Cote 1MI 829 R1 - Haut de la 1ère pahe du Cahier des Naissances, mariages et sépultures de la Paroise de Notre-Dame de Guécélar de 1670 - Cliché collection privée.


Fillé, en tant que lieu-dit, puis hameau, village et paroisse de 1230, jusqu’au XVIIème siècle appartint au Grand doyenné du Mans et la Quinte. C’est ainsi que dans les comptes de l’année 1330, le nom de Fillé apparaît clairement. Jusqu’en 1777, l’autorité dà Fillé fut du ressort d’un chanoine ayant le titre de « Vicaire général ». Puis, de 1779 à 1790 inclus, le « Grand doyen archidiacre » gouverne La Quinte du Mans. Toutefois, on peut conclure, que le Grand doyenné du Mans, devenu l’Archidiaconé du Mans, après 1788, ont constitué deux doyennés distincts. La Constitution civile en 1790 élimina les anciennes circonscription, par la formation des communes, des cantons, et des départements.

La Quinte du Mans, comprenait 37 paroisses et I succursale - Aigné - Allonnes - Arnage ( succursale de Pontlieue ) - la Bazoge - Changé - la Chapelle-Saint-Aubin - Chauffourt - Coeffort -Coulaines - Coulans - Degré - Étival-les-le Mans - Fay - Fillé -la Guierche - Joué-l’Abbé - la Millesse - Moncé-en-Belin -Montreuil-sur--Sarthe - Mulsanne - Neuvielle-sur-Sarthe.

Incursion dans le passé.

La Communauté d’habitants sédentaires, de Fillé semblerait avoir été inclus très tôt dans la division gauloise de Pagus Cenomannicus, c’est-à-dire dans le territoire que les Aulerques Cenomans ont occupé dès le Vème siècle avant notre ère. Il est évident qu’après la « Conquête Romaine », la division administrative gauloise fut adopté par l’administration Gallo-romaine ; mais incluse dans la IIIème Lyonnaise, division romaine de la Gallia Lugdensis ( Gaule Lyonnaise découpage créé par Auguste en -27, après la conquête de J. César ).

La découverte de sarcophages Mérovingiens à Fillé, que nous avons précédemment développé, démontre si besoin est, une occupation du sol dès le VIIème siècle de notre ère. Rien dans l’actuel état de nos «  trouvailles » ne nous autorise dans préciser si Fillé a été vicariae. Par contre ce que nous savons, Fillé a été inclus dans «  La Quinte du Mans », c’est-à-dire dans la « banlieue ecclésiastique médiévale du mans », tout le territoire compris dans un rayon de  cinq lieues.
- réf. : la vie de Saint-Bertrand ( 586-616 ) ; les Actus rédigés de 840


Fillé - Origine de son nom, selon le C.N.R.S.

Chaque nom a une histoire, tout simplement  : parce que l’H istoire ( avec un H majuscule ) est dans son nom !


Selon Marie-Thérèse Morley - Docteur ès Lettres - Maitre de recherches au C.N.R.S. ; 
* - Fillius est un nom masculin - onomatopée  ( onoma avec le suffixe -atos = nom; onomatique ) cite une gens : Fila  - variante Fillia issu du « p. et du é » grec - W. Schullze - 404 - 1904 ; H. Dessau dans «  Inscriptiones latinae selectae »   , donne la définition : Fillius.

En conclusion, Fillé-sur-Sarthe serait un dérivé en « -acum » - un acte du Cartulaire de La Coulturedaté de 1177, dévoile un H. de Fillé ;  cette même source p. 317 en 1233, une église à Fillé - Ecclesia de Fillio ; dans un autre ouvrage p.59, en 1330 Ecclesia de Fillé ; en 1361, Parrochia de Filleyo ; en 1468, Fillyé.

Étymologie :

* - mot anglais « to fill » - remplir.
En 1080, Roland, cité dans un acte en latin  : fillius; prononcé « fi » jusqu’au XVIIIème siècle, puis  «  fis » - en latin «  filia au masculin » ;« filius au féminin » ; toujours enlatin «  «  filiôlus » donne le diminutif « filius ».

Étymologie topographique  : 
Au sens élargi, de « bois, fourré », la latin folium donne le dérivé en «  -olus » PO 950 selon un acte du IXème siècle - Patrologie latine t.I - CCXVIII - 133 «  in illa Fiolis »……signifiant en gros exploitation agricole dans les bois….les fourrés ?

«  Filia », est officiellement authentifié comme étant apparu  cité dans des actes validés en 980 - Mot latin défini en 1050 - a désigné, une personne de sexe féminin qui n’est pas mariée.

( nos recherches se poursuivent )


( nos recherches se poursuivent )

Sarcophages Mérovingiens de Fillé !

Découverte de 12 sarcophages en pierre en 1841, au château de La Beunêche, propriété de Monsieur de Vauguyon, selon le rapport de Monsieur Charles Drouet - membre du Conseil Général de la Sarthe, de la Société d’Agriculture, Sciences et Art du Mans, correspondant de la Société des Antiquaires de France.



Plan et disposition d’une nécropole mérovingienne - Document R.A.P. - 1- 2.


La forme de ces sarcophages ( du grec sarx, génitif saros signifiant chair, et phagô = je mange, soit sarcophage définit le terme mangeur de chair ) ; est sensiblement identique à celle très générale de nos cercueils en bois. Plus large à la tête, se rétrécissant vers les pieds. La longueur devait être adaptée à celle du corps qu’on y déposait ; soit 1,85 pour le plus grand, et 1,70 de moyenne pour les autres dont un vraisemblablement pour enfant. Sept d’entre eux étaient fermés avec une pierre d’un seul morceau, formant couvercle d’un seul morceau débordant légèrement sur les côtés. Ils semblent taillés dans du calcaire, blanc, tendre, friable par le long séjour en terre. Ce matériau apparaît comme étranger au pays. On retrouve cette pierre dans le Maine-et-Loire, dans les environs de Doué-la-Fontaine, prés de Saumur.

Le squelettes dont les os jaunâtres, étaient excessivement friables. Le pieds dirigeaient vers l’Orient, les têtes tournaient vers Occident, selon un rite religieux semblant très précis.

Si l’on prend en considération que les premiers cimetières ont étaient créés par Pépin-le-Bref, et Charlemagne, il donc possible de dater l’enfouissement de ces sarcophages aux  le VIII et le Xème siècle, pas au-delà du XIème siècle.


Disposition des sarcophages - Document R.A.P. - 1-2.



Croquis schématique de trois types de sarcophages - Document R.A.P. - 1-2.


Le Pouillé page 59, nous indique en 1330 - Ecclesia de Fillé, qui semble confirmer la précédente appréciation. Une autre source en 1361 - réf. P. du Maine - t.XX, p.280, nos dévoile Parrochia de Filleyo, qui est la confirmation de ce que nous avons écrit précédemment, à savoir : un prêtre desservant, un cimetière, des revenus. De la même source ( t.XVII, page 72 ), nous avons en 1468, Fillyé. Ensuite, nous trouvons Fillette selon Expilly, puis an III ( 10/1793 - 10/1794 ) - Fillé-Génelard ; et enfin depuis le 31 juillet 1880 Fillé-sur-Sarthe.


1787, 


Guécélard est joint à Fillé, sur les listes d’élection.


L’Administration judiciaire,


Du fait, de sa situation géographique dans La Quinte du Mans, Fillé, était sous la juridiction du Présidial du Mans selon l’Édit de 1551. En 1789, le tableau dressé par l’Atlas des Baillages ou les Juridictions assimilées ayant formées Unités électorales en 1789, Fillé en sa qualité de paroisse devenue commune y est nommément inscrit dans la liste de la Sénéchaussée.


L’Administrations fiscale,


Le premier signe apparaissant dans les archves compulsée, apparaît en 1483, sous le règne du roi Charles V, dépendant de la Généralité de Tours.

Le Hault Mayne, subordonné à la province du Maine, était un « Pays de Grande Gabelle », c’est-à-dire que les habitants de Fillé étaient tenus de s’approvisionner de sel, aux lieux et ausx rix imposé par l’État. Le « Grenier à sel », était le dépôt où le sel était conservé et où était vendu le sel de la ferme.

Le grenier à sel du Mans de vente volontaire, regroupait 71 paroisses ou lieux dont Fillé, selon les Édits royaux de 1726 et 1727.

Procès verbal du Conseil Municipal de Fillé daté du 27 juin 1790 - Duplicata B.N.F.   de Paris.


Entre 1790 et l’an III, le district du Mans comprenait 10 cantons et 97 municipalités,


Canton de La Suze : 10 municipalités - Chemiré-le-Gaudin ; Etival-les le-Mans ; Fillé-Guécélard ; Louplande ;  Parigné-le-Polin ; Roeze ; Saint-Benoist-sur-Sarthe ; Spay ; La Suze ; Voivres.

Si Pesche réunit Fillé-Génelard ; Cauvin et l’Hermitte les séparent , mais celui-ci faite remarquer que dans une extrait d’actequi sont réunis par une accolade. Aux Archives Nationales, le « Dénombrement Constitutionnel » dénombre 12 municipalités dans le canton. Il semblerait qu’une erreur se soit glissée, quel serait le nom de la douzième. L’Almanach de 1791, joint fillé à Guécélard par une accolade. 

L’État Général de l’an II et l’Almanach de l’an II, les distinguent séparément.

Dans le Registre L. 1334, aux Archives départementales de la Sarthe, on constate à la date du 27 fructidor an III, la suspension du Maire, du « Procureur de la commune de Guécélard », et deux jours après, le 29 fructidor, le rappel, virtuellement l’annulation de la précédente décision, la nomination des deux officiers municipaux comme Maire de Fillé, et de Procureur de la commune de Guécélard. L’ Annuaire de l’an VII, ne précise qu’une seule commune «  Fillé-Guécélard », et ne donne que le chiffre global de la population.

Plan dit Napoléonien, daté de 1844, représentant le territoire communal de la commune de Fillé-Guécélard - Document collection privée.


En 1790, Guécélard est encore une paroisse indépendante, comme le démontre les documents ci-dessous,


Document cote 1MI 829 R1 -  Première page du Cahier Paroissial de Guécélard tenu par le prêtre desservant, et ouvert le 27 janvier 1790, pour une sépulture.


Document cote 1MI 829 R1  -

- page de gauche datée du 23 novembre 1790, notifiant le 1er ban en vu du mariage  de René Romagné et de Anne Poisson, née et demeurant à Génelard ;
- page de droite, baptême  le 5 décembre 1790 de Marie Vigoux en l’église N.D. de Guécélard - Duplicata collection privée.



Sur la gauche la vue est plongeante sur l’’étendue des Landes du Bouray, on remarquera l’absence de clocher, c’est l’époque des années 1795-1800 où Guécélard n’a plus d’église. On constate également l’état de la grande route au Carrefour de la Mare aux Bœufs - Document collection privée.



1793


- Toujours, en analysant des documents des Archives départementales de la Sarthe, conforté par ceux de la Bibliothèque Nationale de France à Paris ; nous pouvons circonscrire la date à laquelle Guécélard et Fillé furent effectivement unis.

L’union administrative de Fillé et de Guécélard, pour ne former qu’une seuleet même communes semble s’être effectuée,





 selon le document : cote 2 Mi EC 141-9-10 - 

années 1822 à 1895 ( ci-dessous pages 5 et 6 ),

Toujours, selon l'analyse de documents des Archives départementales de la Sarthe, confortée par ceux de la Bibliothèque Nationale de France à Paris, l'union de Guécélard avec Fillé, pour ne former qu'une seule et même commune serait définie,


Document cote 2MI EC 141-9-10

Page de gauche -datée du 13 mai 1793,  se désignant sous le nom de Jacques-Vincent Aenoult, Officier public-c’est-à-dire le Maire de Fillé, ,reçoit et dans la Salle publique de la Maison commune de Fillé, Jean Turquais et de Anne Moreau pour officialiser leur mariage.

Page de droite, le même Officier public - Maire de Fillé-Guécélard, Jacques-Vincent Arnoult, reçoit dan la Salle commune, de la Maison commune ( cette fois le nom de Fillé-Guécélard apparaît pour la toute 1ère fois dans le Registre de Naissances-Mariages- Décès  ) ; pour unir Pierre Jouvanleux - journalier et Julienne Mauboussin - Duplicatas collection privée.


L’An III - 1795


La Constitution de l’an III, adoptée le 5 fructidor - 22 août 1795, supprime les districts et instaure l’Administration Municipale, avec es pouvoirs étendus dans les communes de 5.000 habitants et plus.

Canton de La Suze : 11 communes - 17.772 hectares - Chemiré-le-Gaudin ;  
Étival-les-le Mans ; Fillé-Guécélard ; Louplande ; Parigné-le-Polin ;Roeze ; Soulligné-sous-Vallon ; Spay, La Suze ; Voivres.

De 13 communes en l’an X non compris Guécélard, qui ne formait à cette époque qu’une seule et même commune sous le nom de Fillé-Guécélard. Les communes d’Athenay et de Saint-Benoist-sur-Sarthe furent réunies à Chemiré-le-Gaudin le 14 décembre 1809 , et celle de Flacé à Souligné-sous-Vallon le 8 novembre 1810. Guécélard fut séparé de Fillé le 31 juillet 1880. De ce fait le canton de La Suze compta successivement 13 - 11 - 10 et 


Haut d'un acte de 1799 - Préambule d'un acte de vente d'une terre de Fillé, à un propriétaire de Mézerai - Document Bibliothèque Nationale de France de Paris.


Le retour à l’Etat des églises vendues en l’an IV .Ainsi, dès le début de 1803, les habitants de Fillé purent entrer en possession complète de leur église, réparée et meublée. Logiquement nous devrions nous arrêter au Concordat qui fait cesser la première séparation des Églises et de l’Etat, si l’on anticipe, par un seul coup d’œil, l’avenir semble démontrer que le pouvoir civil, et le peuple croyant, chacun à sa façon, entendaient bien maintenir aux églises paroissiales leur caractère séculaire de bien commun, collectif, et inaliénable. Si cela s’appliqua à l’église de Fillé, pour celle de de Guécélard, démantelée, elle servit de centre de matériaux. 

La Sarthe, Fillé de l’an III - ( 1800 ), on serait tenté de dire……à nos jours ?


La loi du 28 pluviôse an VIII ( 17 février 1800 ), divisa le département devenu de la Sarthe, en quatre arrondissements municipaux de sous-préfecture, qui renfermèrent le même nombre de cantons, que l’organisation judiciaires de l’an III, remania en l’an VI.

L’exécution de la loi du 8 pluviôse an IX ( 28 janvier 1801 ), un Arrêt des Consuls de la République en date du 13 brumaire an X ( 4 novembre 1801 ), fixa le nombre des Justices de Paix et des cantons à 33. Pour Fillé, rien ne changea.


 Document collection privée.



Lors de la guerre 1870/1871, FILLE-GUECELARD ne formaient qu’une seule et même commune, étroitement unie.

Après Sedan….via Le Mans….les Prussiens se manifestèrent à Fillé….et tout naturellement à Guécélard…..!

Le 12 janvier 1871, jour de l’entrée des Prussiens , la ville du Mans est taxée d’une contribution de guerre de quatre millions de francs. En même temps, sur le passage de l’armée prussienne les habitants sont individuellement dépouillés sous toutes les formes. Les officiers supérieurs de l’armée d’invasion impose aux habitants de nourrir les soldats, qui s’imposent chez eux.

La population des campagnes est terrorisée, dès leur arrivée les soldats ennemis prennent et volent tout ce qui leur tombe sous la main. Mais, on remarque de grandes différences entre les régiments, se sont tout particulièrement distingués, les cuirassiers prussiens ( les cuirassiers blancs ), et ceux du train des Equipages.

Dans le département, de la Sarthe, et plus particulièrement  dans notre région, les tranchées faites sur la grande route et celle en direction de Spay, ont été comblées par des corvées de paysans, sous peine d’une amende de 50.000 fr. Pendant que les hommes, épuisés par les tâches diverse, accablés de plat de sabre, les femmes et les enfants restés à la maison étaient maltraités, les maisons pillés.

À Fouillé, comme à Guécélard, tous chariots, voiture hippomobiles étaient réquisitionnés pour transporter, et emmener plus loin l’important butin volés. Le droit des gens et le droit de la guerre, tels qu’ils étaient admis en Europe, reconnaissent à l’envahisseur, le pouvoir en quelque sorte légitime de réquisitionner, et même de prendre tous les objets non seulement nécessaires, mais également convoités.

Ainsi, le 6 février 1871, Un sous-officier prussien, accompagné d’une trentaine de militaires avec deux chariots se présentèrent au château du Gros-Chesnay. Le pillage dura quatre heures, selon les domestiques.


La fin de l’Empire.


Au Mans le 5 septembre 1870, après les manifestations du Mans, le Comité provisoire et le nouveau préfet avaient épuré la fonction publique. Le 5 septembre les fers de lance avaient remplacé les aigles impériaux à la hampe des drapeaux. Deux compagnies de Mobiles furent amenées, pour maintenir l’ordre.

Depuis le 4 septembre 1870, la Constitution de 1852 avait cessé d’être en vigueur. Plus de Sénat, plus de Corps Législatif. Le 8 septembre, un décret du Gouvernement de la Défense Nationale restaura la loi de 1849, et convoqua les électeurs afin de nommer au suffrage universel, une assemblée unique et constituante. Jules Favre allié à Ferrière sollicitèrent de Bismarck une armistice pour le 2 octobre. Gambetta, confiant en cette action  pensa pouvoir ravitailler les places fortes assiégées. Bismark refusa.

Devant l’échec des négociations, Ferrières, considérant que le scrutin des élections législatives étaient matériellement impossible dans 23 départements, et incomplet dans de nombreux autres, décida le 1er octobre d’annuler les élections générales. Les municipalités élues le 4 août. À régime nouveau, il était indispensable de nouveaux élus, le scrutin fut fixé au 25 septembre. Celles de Aigné, Fillé-Guécélard, La Suze, Le Breil, Loué, Mayet, Parigné-L’Évêque, Parigné-le-Polin, Saint-Vincent-du-Lorouër, Tresson, promit fidélité et leur loyauté au nouveau régime, et leur engagement à la défense de la patrie.

Le retour à l’Etat des églises vendues en l’an IV .Ainsi, dès le début de 1803, les habitants de Fillé purent entrer en possession complète de leur église, réparée et meublée. Logiquement nous devrions nous arrêter au Concordat qui fait cesser la première séparation des Églises et de l’Etat, si l’on anticipe, par un seul coup d’œil, l’avenir semble démontrer que le pouvoir civil, et le peuple croyant, chacun à sa façon, entendaient bien maintenir aux églises paroissiales leur caractère séculaire de bien commun, collectif, et inaliénable. Si cela s’appliqua à l’église de Fillé, pour celle de de Guécélard, démantelée, elle servit de centre de matériaux. 
* - Le Bulletin Officiel - 2ème section - n°7420, nous dévoile que le 23 février 1835, Madame de Saint-Victor, tant en son nom qu’en celui de ses neveux A. et F. de Vauguyon, et du sieur Gaupuceau, fait un don pour subvenir à 150 pauvres de Fillé-Guécélard.

* - La lecture d’un document à la Médiathèque du Mans, nous apprend que Lemeunier Pierre, né le 1er août 1837 à Fillé-Guécélard, soldat au 84ème de ligne a été blessé, et décoré à la bataille de Solférino, le 24 juin 1859, pendant la campagne d’Italie.

* - Les Ordonnances des 9 et 20 janvier 1840 - tome XX - p.11 ; autorisent l’établissement de sœurs religieuses à Fillé-Guécélard.

* - Ouvrard de Lignière, Chevalier de la Légion d’Honneur, maire de Fillé-Guécélard est Conseiller Général ; il est cité dans les - réf. Almanach Impérial de 1858 -1859 - 1860 - 1861 - 1862 - p. 684 - 687 - 658 - 665.


Proclamation affichée dans tous les lieux publics - Document de la Biblothèque Nationale de France à Paris.

Extrait authentique du Registre Pariossial de 1873, page 3, de la commune de Fillé-Guécélard.


Texte paléographié,

 - « L’an mil huit cent soixante treize, le vingt huit mars, à quatre heures du soir, par devant nous Charles 
« Carteret, maire et officier d’état civil, de la commune de Fillé-Guécélard, arrondissement du Mans,
« département de la Sarthe, étant en la maison commune a comparu Robin Pierre-Désiré, âgé de trente six 
« ans, cultivateur domicilié à La Croix du Jarrier, commune de Guécélard, lequel nous a déclaré 
« qu’aujourd’hui à midi Madeleine Baucher, âgée de vingt cinq ans, sa femme, avec lui domiciliée, a 
« accouché en son lit domicilié en cette commune d’un enfant de sexe féminin qu’il nous a présenté et auquel 
«  il a déclaré vouloir donner les prénoms de Juliette - Madeleine ; lesdites déclaration et présentation faites 
« en présence de Piron Alexis, âgé de cinquante huit ans, tonnelier et de Perdereau Charles, âgé de vingt 
« sept ans, instituteur tous deux domiciliés au bourg de Guécélard . En fonction de quoi nous avons rédigé le 
« présent acte que nous avons écrit sur les deux registres à ce destinés et que les témoins seuls ont signé 
« avec nous après lecture a eux par nous faite et collationnée. Le déclarant ayant dit ne savoir ».« 
                                                                
                     signature                              signature                          signature                    
                                                             
               Alexis Piron                 C. Perdereau              Ch. Carteret  


Si l’on reconstitue le déroulement de ce fait, avec des documents de l’époque……..il est est possible, de constater que se rendre de Guécélard, à la « Mairie de Fillé-Gucélard », relevait de la « Mission tous risques » !


1° - la Croix du Jarrier, qui se situait très exactement où réside de nos jours Madame Morvan, tenant compte des voies existantes de cette époque, avec le nouveau né dans les bras, après s’être joint à Messieurs Alexis Piron, tonnelier et Charles Perdereau, l’instituteur, les trois hommes à pied se dirigèrent vers l’embarcadère de Bel Air,

2° - la traversée durée environ de 15 à 25 minutes suivant la force du courant,

3° - nous supposons que Monsieur Charles Carteret, se trouvait à la mairie.

C’est à-dire Pierre-Désiré Robin, perdit sa journée de travail, à laquelle il faut ajouter trois fois 0,50 fr. , car supposons que c’est lui qui a réglé le transport par bac des deux témoins.

Une question reste en suspend ; si l’on se réfère aux Procès Verbaux des séances ordinaires de juillet 1873 du Conseil Général de la Sarthe sous la présidence de Monsieur Grollier, maire de La Flèche, en présence de Monsieur Tassin, Préfet de la Sarthe .

L’hiver 1872-1872, la quantité de pluie tombée a été nettement plus considérable que celle de l’hiver 1871-1872, et de la moyenne des dix dernières années.

Lorsque la grande rivière Sarthe, coule à plein bord à l'aplomb du bourg de Fillé, elle s'étend sur sa rive gauche.........


elle submerge les gerbages  de la rive guécékardaise, à la hauteur du raccordement du Pont.


Photos collection privée.


En images, nous avons reconstituer, plans à l'appui le parcourt aller de ce Papa, portant dans ses bras le corps de sa petite fille,

Le « Chemin et la Métairie du Jarrier Cne de Guécélard »

Aspect de la Métairie de La Coix du Jarrier ( qui existait encore dans les années 1974 ), à gauche de la photo, et le chemin du Jarrier dans les années 1900 - commune de Guécélard.

Surligné en rouge, le chemin parcouru à l"aller, par Robin Désiré- Pierre, de «  la Croix du Jarrier » Cne de Guécélard.

Vieux bourg de Guécélard, lieu authentique où le nom est incontestablement pris naissance, à proximité du « Gué de Coelhard - Xème siècle ; Grand Gué ou Vieil gué dans des actes à la B.N.F. de Paris, antérieurs au IXème siècle - 857.

Gros plan sur une carte de 1657, où la grande route «  la R.323 Paris - Le Mans - Angers - Nantes », n'existe pas encore ; en pointillé,l'ex « Grand chemin Mansais », 


Vue aérienne du « Passage d'eau de Beler », , cette photo permet d'apprécier la distance.

Vue du bourg de Fillé, l'église, l'embarcadère du bac.


Plan du bourg de Fillé, selon l'épure du « Plan Napoléonien », années 120/1840 - Documents collection privée.


Lorsque les eaux de la rivière Sarthe, gonflée par les pluies, refoulait celles du Rhonne, tout accès au grand gué du Vieux Bourg était impraticable, un seul cheminement s’imposait……
Le franchissement du Rhonne, bien amont, par le «  Pont messier de Buffard »….. mais alors quel détours, avant de franchir la Sarthe,


«  Pont messier de Buffard », construit spécialement pour permettre aux habitants de la rive droite du Rhonne, d'assister à l'office religieux du dimanche, à l'église paroissiale de Guécélard, édifiée sur le côté droit de ce qui est dénommé de nos jours « le Chemin du Dauphin - qui est en réalité une portion du fameux Grand Chemin Mansais, voie antique remontant au Néolithique  » - Documents collection privée

Plan dressé à la mise en circulation de la Grande route au carrefour du  «  Point du Jour », de cette grande Paris-Nantes avec le « Grands chemin Mansais » .


* - Du «  Point du Jour » - le Carrefour de l’Antiquaire à Guécélard, plus exactement à l’arrière, à l’angle de l’ancien Relais de Poste, un vieux chemin s’embranchait par  le «  Haut Bordage », suivant la rive gauche du Rhonne, par la «  Ronceraie » , gagnait « La Martiniière » . Un peu avant La Ronceraie, à l’ancien «  Gué de Buffard », un pont messier, construit vers la fin du XVIIème siècle, reliait les deux rives, hors hautes eaux. De nos jours, nous appelons cela un « itinéraire de délestage ».

De plus cette pluie, a fait fondre les abondantes chutes de neige tombées les 15 et 20 mars 1873. Les eaux des cours d’eau ont de ce fait considérablement grossis, sans que l’on  signale des débordements.

Robin Pierre-Désiré, et sont précieux bien, ont-ils risqué de traverser le Rhonne sur la petite passerelle glissante du Vieux-Bourg, ou a-t-il choisi de faire un détours par le pont Messier de Buffard, beaucoup plus sûr…? 

Ce cas est classé à la page 3 du registre paroissial de l ‘année 1873. Ce n’est donc pas un cas particulier.

Une annotation sur dans la marge nous a intrigué, la page suivante, suivant très exactement le même processus Robin Pierre-Désiré, et ses témoins refaisait le même parcours pour déclarer le décès du bébé Juliette-Magdeleine Robin.

Ce déplorable, et surtout cet affreux fait divers que nous venons de relater, et comme nous avons pu le constater en compulsant les Registres paroissiaux de notre commune, et divers documents, n’a hélas, pas été un cas unique. Nous aurions pu tout aussi bien évoquer le fait d’un mariage tragique, les noyades …etc


Cote 2 Mi EC 141-16-21 - page de gauche du Registre d'Etat Civil tenu par Monsieur Charles Carteret, Maire et Officier de l'Etat Civile de la commune de Fillé-Guécélard - il a enregistré la naissance de Juliette-Madeleine Robin, présentée par son père le 28 mars 1873 à quatre heures du soir, enn présence de Piron Alexis, âgé de 58 ans, tonnelier, et de Perdereau Charles ,27 ans.
( coin et bas de la page )


Cote 2 Mi EC 141-16-21 - page de droite du Registre d'Etat Civil tenu par Monsieur Charles Carteret, Maire et Officier de l'Etat Civile de la commune de Fillé-Guécélard - il a enregistré lale décès  de Juliette-Madeleine Robin le 31 mars 1873

  La grand route,  « rue Principale » , au tout début des années 1900.





















Il  était  une  fois….. une commune  : Guécélard,

c'était au XIXème siècle


Recto d'un acte daté de 1589, afférent à la paroisse de Guécélard, dénommée « le Gué Seelard » - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.



Dans le milieu physique ( géographique ) que nous venons d’aborder s’est formée une commune, la commune de Guécélard, dont nous allons tenter de dégager les traits fondamentaux et dresser une forme de bilan, sans  apriori. Notre commune a une croissance numérique de la population constante, partagée entre le bourg et la campagne mais inégalement répartie à travers le territoire.
Guécélard - 72 230,  code INSEE - 72 146, est actuellement ( 1999 ), par sa population la 23éme commune du département de la Sarthe sur 375 ( selon Wikipédia - 10/2007 ).

Mais, elle n’a été pendant presque un millénaire qu’un lieu-dit, puis un modeste hameau du diocèse du Mans et de la généralité de Tours, dans la province du Maine . Un annuaire de la Sarthe définit : Guécélard - province du Maine, généralité de Tours, élection du Mans uni à Fillé sur les listes de district en 1787, sur celles de district et de canton en 1790, sur celles d’arrondissement et de
canton en l’an III - 1794, jusqu’au 31 juillet 1880 date à laquelle Guécélard fut érigé en commune distinct.

3éme paragraphe
« de 179I à 1793, lors de la division de la France, en communes,  Guécélard, qui possédait alors 
« cinquante feux et quatre vingt dix habitants, fut réuni à Fillé comme bourg le plus proche ayant 
« déjà son administration complète et indépendante ».

Dans ce dossier, de la scission de la commune de Fillé-Guécélard, en deux communes distinctes, nous nous sommes bornés, à compulser les dossiers archives des délibérations du Conseil Général de la Sarthe, en reproduisant intégralement ce que nous lisions, en nous abstenant implicitement de toute interprétation personnel. Cette affaire est remarquable, dans le sens où elle démontre la pugnacité, la persévérance, l’intelligence, la maîtrise des habitants de la section de Guécélard ; et la présentation d’un dossier impeccable.

Quelques points, pour mémoire.


Il ne faut oublier que du VIIème à la moitié du VIIIème, la population de nos campagnes fut décimer par des épidémies de la peste et de la variole, s’ajoutant aux désordres publics et à de longues révoltes d’esclaves dénommées les « bagaudes , provoquant de très importantes pénuries alimentaires, et le dépeuplement de nos campagnes.

Vers 750, une amélioration climatique, c’est-à-dire un réchauffement de la température, qui se prolongea jusqu’en 1200 / 1250, incita les gens de la campagne périphérique du Mans, ( nous pouvons y inclure Fillé et Guécélard ), à une reprise de la production agricole, provoquant avec l’extension de l’élevage, et une très nette amélioration de l’alimentation - en quantité et en qualité.

Cet essor rural, sans précédent, dont l’importance historique, peut être comparé à l’essor industriel du XIXème siècle ; eut pour conséquence l‘ accession à la possession individuelle de la terre ( la conquête de l‘instrument de travail par le manant laborieux ) . Il en découla, la formation d’une marqueterie de petites exploitations agricoles, nommées «  clos - bordages », ceinturaient de haies, d’où la constitution d’un paysage donnant en perspective l’effet d’une vaste forêt,  «  le bocage », également dénommé « forêt linéaire ». Cet immense progrès fut essentiellement le repeuplement de la campagne Filléenne, et un peu plus tardivement celle de Guécélard. Il faut garder à l’esprit que Fillé, avait déjà une église, or que Guécélardaise l’édifice religieux était au rang de chapelle. Cet essor, sensible dès le Xème siècle à Fillé, se prolongea jusqu’à la veille de la guerre de Cent ans.





Pages 2 et 3 du document préliminaire à l'union de Fillé-Guécélard - Document de la Bibliothèque Nationale de France de Paris.



Deux communes siamoises………,
deux dates : 1793 - 1880, un destin….
séparées, par ce qui les avaient uni : la rivière Sarthe……,



Il nous est paru intéressant d’effectuer un survol rétrospectif dans l’ordre chronologique de ces communes qui furent avant 1790, deux paroisses, indépendantes, mais particulièrement couplées.


1ère page d'introduction d'un acte de vente daté de 17994 - an 11, d'un bâtiment sur la grande route Le Mans-Angers à Guuécéalrd , qui sera destiné à être à l'usage de Mairie et d'école - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.



Une commune née de deux entités séparées par une grande rivière.
Un fait….un détail….qui allait bouleverser le quotidien de deux communautés..


Le 20 septembre 1792, lorsque la Convention, instaura le registre des naissances, des mariages, et des décès, jusqu’alors tenu par le curé desservant la paroisse, dorénavant sous la responsabilité du maire également officier de l’État Civil. Cee registre placé en la « Maison commune ». Plus connue sous l’appellation «  Mairie », cette édifice concentre toute la vie administrative de la commune, une salle de délibération du Conseil Municipale, c’est le lieu où l’on célèbre les mariages, c’est également le lieu où l’on enregistre toutes les déclarations de naissances et de décès, c’est l’endroit où est gardé le cadastre et tout ce qui concerne l’urbanisme de la commune.

Or, si de 1875 à 1880, la population de la commune de Fillé-Guécélard s’élevait à 1184 habitants la répartition s’établissait ainsi :

- population totale pour Fillé : 585 habitants,

- population totale pour Guécélard : 579 habitants.

Ces chiffres, ont été relevés dans différents Procès Verbaux de différentes sessions ordinaires du Conseil Général de la Sarthe. Un premier constat s’impose : le Conseil Municipal de la commune de Fillé-Guécélard comportait douze membres, c’est à-dire le maire, un adjoint et dix conseillers.

Par un calcul inexpliqué, et surtout inexplicable :

- la section de Fillé qui avait 6 habitants de plus que la section de Guécélard, bénéficiait de sept ( 7 ) conseillers dont le maire et l’adjoint,

- la section de Guécélard, n’avait donc que cinq ( 5 )conseillers, et aucun adjoint.

Pour chaque déclaration de naissance, de décès, pour chaque célébration  de mariage faite en l’église de Guécélard, un déplacement obligatoire du bourg de Guécélard au bourg de Fillé devenu le Chef lieu de la commune ; s’imposait, soit :

- soit  au minimum 3 kilomètres à pied pour aller, et autant pour revenir. À  cela, il faut y ajouter la traversée de la rivière Sarthe, et le paiement d’un redevance de 0,20 c. dans un sens et autant dans l’autre.

Un déplacement à la Maison de la commune de Fillé-Guécélard se soldait invariablement, par la perte d’une journée de travail. Le salaire d’un ouvrier, d’un employé, c’est-à-dire le gain d’un homme non compris la nourriture était à Guécélard de 0,50 fr. par jour, 0,60 à La Flèche, et 0,90 au Mans.

- Monsieur Tancheau - maire de la commune de Fillé-Guécélard vers les années 1800-1

Adjoint Monsieur Héron

- Monsieur Héron

- Monsieur Ouvrard de Linières - maire de la commune de Fillé-Guécélard de 1860 à 1870,

  Adjoints 1er et 2ème : Monsieur Ory de 1860 à 1862 - Monsieur Delaroche de 1860 à 1870 - Monsieur Bellanger de 1865 à 1870 - Monsieur Fagault de ( 1866 ) 1867 à 1870 - Monsieur Métivier de 1863 à 1870.

- Monsieur Carteret - maire de la commune de Fillé-Guécélard de 1871 à 1877,

Adjoints 1er et 2ème : Monsieur Métivier de 1871 à 1880 - Monsieur Pivron de 1871 à 1880  - Monsieur Lavollée  de 1875 à 1880 - Monsieur Quéru ( Guécélard, sur les Directives du Ministre de l’Intérieur pour tenter de calmer les esprits ) de 1879 à 1880.

- Monsieur Garnier - maire de la commune de Fillé Guécélard de 1877 à 1880, puis maire de Fillé de 1881 à 1883,

Adjoints : Monsieur Quéru de 1881 à 1883

toute première pétition de 6 pages et 144 signature,





Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


La scission de Guécélard et de Fillé, programmée dès sa création, devenue inéluctable avec le temps.........

conséquence des inconséquences des Autorités parisiennes et Mancelles.......d’un exemple, quelquefois peu naître une idée…….


Le 5 septembre 1839, 78 habitants des communes de Pontlieue, Moncé-en-Belin et Spay, demande, que le hameau d’Arnage soit érigé en commune distincte. 490 étaient farouchement opposés. Par la loi du 1er juin 1853, le hameau d’ Arnage était érigé en commune distincte.

Selon les Registres Paroissiaux, nous savons que le premier Maire de la commune de Fillé-Guécélard était un certain : Jacques-Vincent Arnoult, ont ne disait pas : Maire, mais  : Officier public de la commune de ……. ; ont ne disait la Mairie, mais la Salle publique de la Maison commune de…….

Le 29 août 1840, le Conseil Général de la Sarthe, réuni dans la salle de ses séances ordinaire à l’Hôtel de la Préfecture, sous la présidence de Monsieur Basse, doyen d’âge et en présence de Monsieur le Préfet de la Sarthe, celui-ci informe l’assemblée qu’en date du 15 juillet 1840 les habitants de Foulletourte demandent majoritairement que le chef-lieu de la commune soit transféré de Cérans à Foulletourte. Les habitants de cette localité sont opposés à ce projet. Une commission d’enquête est constituée, par l’Assemblée - liasses de 146 documents archives - p.84 . Foulletourtes : 1.756 habitants et Cérans : 780 - B.N.F. liasses de 296 documents archives - p.29 à 40..

Le 18 septembre 1842, la commune de Cérans-Foulletourte est divisée en trois sections électorales - B.N.F. liasses de 132 documents archives - p.93-150.  Le 21 août 1854, avis favorable de la Commission d’enquête, du Conseil d’Arrondissement, du Conseil Général pour que Cérans et Foulletourte soit constituées en deux communes distinctes. Le 29 août 1854, le Ministre de l’Intérieur, fait connaître son refus catégorique et définitif, par l’intermédiaire du Préfet de la Sarthe Monsieur A. Pron - B.N.F. liasses de 456 documents archives - p.3.

Il n’en fallait pas plus…….




4 pages de l'extrait de la « Pétition présentée par la section Guécélardaise  » le 18 juillet 1866 - Document Bibliothèque Nationale de Paris.



Cote 85 -Page 2


Cote 85 -Page 3


Cote 85 -Page4



Session ordinaire du 18 août 1866, du Conseil général de la Sarthe.

dossier archives de 448 pages )

La lecture du Procès verbal des délibérations de ma session ordinaire du Conseil Général de la Sarthe de 1866, nous apprend :

- Monsieur O. d‘Andigné- Préfet de la Sarthe

Le bureau est constitué de,

- Monsieur le Prince Marc de Beauvau - Président
- Monsieur de Longueval - Vice-Président
- Monsieur Charlot-Pasquer - Secrétaire

Dans le rapport de Monsieur le Préfet, à la rubrique : Circonscriptions Territoriales, à la page 145, nous lisons,

« Par une pétition, en date du 22 mai 1866, 173 habitants de Fillé-Guécélard, section de Guécélard,
« sollicitent la distraction de la portion de territoire qu’ils habitent de l’ensemble de la commune
« et son érection en commune distincte. Cette demande est fondée principalement sur ces 
« considérations
« : que la section de Guécélard possède déjà une église et un presbytère et qu’elle est érigée en 
« succursale ; que quelques personnes y ont fait construire une maison d’école où la mairie pourrait « être facilement installée, qu’elles se proposent de donner à la nouvelle commune, si sa formation
« vient à être autorisée que la section de Guécélard est séparée du chef-lieu de la commune, par la 
« rivière Sarthe, ce qui rend les communications difficiles et parfois dangereuses ; qu’enfin la 
« population de Guécélard qui est de 600 habitants environ, égale à peu près celle de la section de
« Fillé ; de sorte que les deux communes, après la séparation opérée, posséderaient encore chacune
« un nombre d’habitants et un chiffre de ressources qui leur permettait de subvenir à leurs charges.
« Ce projet a été régulièrement instruit.
« Lors de l’enquête, 177 déclarations favorables, dont 150 verbales et 27 écrites, ont été recueillies ;
«  et 194 protestations , dont 190 verbalement et 4 par écrit. Les adhésions, qui paraissent émaner 
« des habitants de la section de Guécélard, sont motivés sur les inconvénients qui résultent de la 
« difficulté des communications entre Guécélard et Fillé, sur les intérêts différents des deux sections 
« et sur la séparation de fait qui existe aujourd’hui. Les opposants qui, d’un autre côté, semblent 
« appartenir à la section de Fillé, objectent que la division réclamée aurait des conséquences 
« regrettables, surtout en ce qui touche les intérêts financiers de Fillé et de Guécélard, et que ces 
« sections érigées en communes ne pourraient suffire à leurs besoins, ils contestent la valeur des 
« raisons alléguées par les pétitionnaires, à l’appui de leur demande ».

- Monsieur le Commissaire enquêteur a exprimé l’avis si après :

« Considérant que divers intérêts pécuniaires existent entre les  sections « de la commune de Fillé -
« Guécélard ; que si la distraction de la section de « Guécélard avait lieu aujourd’hui, les intérêts de 
«  celle de Fillé auraient à en souffrir ; que les grandes eaux soit du Rhonne, soit de la Sarthe, ne sont 
«  que très rarement un empêchement à la communication facile entre les habitants desdites 
« sections que les frais d’administration d’une petite commune sont toujours plus onéreux pour les 
« contribuables que ceux d’une commune d’une certaine importance, est d’avis que la distraction 
« demandée n’ait pas lieu quant à présent ».

- Le Conseil Municipal de Fillé-Guécélard, assisté des plus imposés, s’est prononcé contre le projet dont il s’agit, le 18 juin 1866. La délibération de cette assemblée expose que la mesure réclamée serait des plus fâcheuses pour les finances de la commune et particulièrement préjudiciable à Fillé, l’administration, ayant depuis d’assez longues années, consacré la plus fort partie des ressources communales à l’entretien et à la construction de chemins sur le territoire de Guécélard. Les arguments présentés par les sécessionnistes sont considérés, dans cette délibération, comme n’étant réellement pas sérieux.

- La Commission Syndicale, élue par les électeurs municipaux domiciliés dans la section de Guécélard, a été unanime pour reconnaître les avantages qui résulteraient de l’adoption du projet. Elle a, en outre, émis l’avis que la commune dont la création est sollicitée, prît le nom de Guécélard-Sainte-Marie.

- Monsieur le Directeur des Contributions Directes, se plaçant au point de vue de la conservation des documents cadastraux qui devraient être nécessairement modifiés, si la section de Guécélard était érigée en commune, a exprimé un avis défavorable, le dossier de l’affaire ne lui ayant paru révéler aucune considération importante établissant la nécessité de la distraction sollicitée.

- Le Conseil d’Arrondissement du Mans, appelé à son tour à examiner la question a donné son adhésion au projet dans les termes suivants :

« Le Conseil considérant que le ruisseau Rhonne et la rivière Sarthe qui séparent en deux la commune
« de Fillé-Guécélard, sont un obstacle à la communication facile entre les habitants de ces deux
«  sections ; que les habitants de Guécélard sont obligés de payer un droit de passage pour venir à 
« Fillé  ; que Guécélard possède une église, un presbytère, et qu’’une maison d’école y a 
« été construite que les ressources des deux sections seront suffisantes pour que chacune d’elles
« puissent être érigée en communes distincte, est d’avis, à l’unanimité, que la section de Guécélard 
« soit érigée en commune d’après le plan annexé au projet, sous la condition expresse que les intérêts
« pécuniaires qui peuvent exister entre les deux sections et qui avaient motivé de la part de                 « Monsieur le Commissaire enquêteur un avis d’ajournement de la séparation, soient sauvegardés
« lors de la division ».

Les habitants de la section de Guécélard sont, d’après le dénombrement de la population de 1866, au nombre de 595. La section de Fillé en compte 694.

D’après un tableau statistique dressé par Monsieur le Maire de Fillé-Guécélard joint au dossier, les revenus ordinaires de cette commune sont actuellement de 4,196 fr 86 c. , et les dépenses ordinaires de 5,177 fr 90 c. Ces deux chiffres se divisent ainsi entre les deux sections :

- Fillé : Revenus ordinaires…………………..2,573 fr 28 c.
           Recettes ordinaires……………………3,123 fr 21 c.

- Guécélard : Revenus ordinaires………….1,623 fr 58 c.
                    Recettes ordinaires………….2,054 fr 69 c.

Le déficit, soit 981 fr 04 c., est couvert par une imposition extraordinaire de 500 fr, un produit éventuel de 66 fr, et pour le surplus par les subventions de l’État et le département.

Le territoire de Fillé-Guécélard se compose de 2,225 hectares,

Savoir : section de Fillé…………….. 1,007 hectares
            section de Guécélard……..1,218 hectares

J’aurai l’honneur Messieurs, de vous soumettre les pièces de cette affaire sur laquelle vous êtes appelés à vous prononcer, aux termes des dispositions de la loi du 18 juillet 1837.

Analyse des vœux et avis exprimés par le Conseil d’Arrondissement de la Sarthe , pendant la première partie de leur session 1866.

« Fillé-Guécélard - Projet de distraction de la section de Guécélard de la  commune de Fillé et 
« Le déficit, soit 981 fr 04 c., est couvert par une imposition extraordinaire de 500 fr, un produit 
«  éventuel de 66 fr, et pour le surplus par les subventions de l’État et le département ».

Le territoire de Fillé-Guécélard se compose de 2,225 hectares,

Savoir : section de Fillé…………….. 1,007 hectares
            section de Guécélard……..1,218 hectares

J’aurai l’honneur Messieurs, de vous soumettre les pièces de cette affaire sur laquelle vous êtes appelés à vous prononcer, aux termes des dispositions de la loi du 18 juillet 1837.

Analyse des vœux et avis exprimés par le Conseil d’Arrondissement de la Sarthe , pendant la première partie de leur session 1866.

« Fillé-Guécélard - Projet de distraction de la section de Guécélard de la  commune de Fillé et 
«  d’érection en commune de cette section, sous le nom de Sainte-Marie-Guécélard ».

Le Conseil, après avoir pris communication des pièces relatives au projet de distraction de la section de Guécélard de la commune de Fillé et d’érection de cette section en commune, sous le nom de Sainte-Marie-Guécélard, considérant que le ruisseau du Rhonne et la rivière qui sépare en deux parties la commune de Fillé-Guécélard sont un obstacle à la communication facile entre les habitants de ces deux sections ; que les habitants de Guécélard sont obligé de payer un droit de péage pour venir à Fillé ; que Génelard à une église, un presbytère, et qu’une maison d’école y a été construite ; que les ressources des deux sections seront suffisantes pour que chacune d’elles puisse être érigée en commune distincte, est d’avis, à l’unanimité que la section de Guécélard soit érigée en commune d’après le plan annexé au projet, sous la condition expresse que les intérêts pécuniaires qui peuvent exister entre les deux sections et qui avaient motivé de la part de Monsieur le Commissaire enquêteur un avis d’ajournement de la séparation, soient sauvegardés lors de la division.



Session  ordinaire du 1er septembre 1866, du Conseil Général de la Sarthe

( dossiers archives 622 pièces ).


 Un rapporteur de la Commission des Objets divers, expose à ces collègues, des réflexions concernant le projet de dividion de la commune de Fillé-Guécélard,

« La demande des habitants de la paroisse de Fillé-Guécélard a vivement  attiré l’attention de votre 
«  Commission des Objets divers cette demande a, en effet, pour but de provoquer de votre part une 
« décision qui distrairait cette section de la commune de Fillé-Guécélard et l’érigerait en commune 
« distincte sous le nom de Guécélard-Sainte-Marie.
« Les motifs invoqués par les séparatistes sont exposés dans le mémoire qu’ils ont adressé à M. le 
«  Préfet. Ils font valoir que la paroisse de Guécélard est séparée de celle de Fillé par la rivière de la 
« Sarthe et par un ruisseau dont les eaux gonflées, à certaines époques de l’année, interdissent toute
« communication entre les deux sections, de telle sorte que le service des dépêches s’est trouvé 
«  plusieurs fois momentanément suspendu.
« La commune de Fillé-Guécélard est aujourd’hui divisée en deux « paroisses qui ont une population
«  totale de 1,280 habitants, qui se décompose comme suit :

- Paroisse de Fillé…………………730 habitants,

- Paroisse de Guécélard……….650 habitants.

Nous ajoutons que cette dernière section possède :

- une église neuve et un presbytère,

- une maison d’école, qui pourrait recevoir les bureaux d’une mairie.

« Tous ces faits qui vous sont présentés par les habitants de la section Guécélard sont de la plus 
« scrupuleuse exactitude et méritent une sérieuse considération, car ils démontrent que les édifices
«  principaux et indispensable à l’existence d’une commune, se trouvent dans la fraction qui voudrait 
«  renoncer à la vie commune.
« M. le maire de Fillé fait connaître par la communication d’une délibération du Conseil Municipale
« de sa commune, les raisons de l’opposition faite par la majorité de ses Membres, au projet de 
« distraction qui nous est soumis. M. le maire prétend que pendant les années à Guécélard n’avait ni 
« prêtre, ni cimetière, aucun enterrement, ni baptême n’ont été rendus impossibles, ni même retardés 
«  par les grandes eaux.
« Il fait observer que si la Sarthe devait servir de limites à toutes les « communes situées sur ses
« rives ?
« il faudrait modifier le territoire de  toutes les communes environnantes qui sont dans la même 
« situation que  Fillé.
« Il ajoute que la propriété de l’église et du presbytère n’est pas notoirement déterminée.
« Il résulte de renseignements qui nous sont parvenus que ce dernier immeuble, par suite de 
« l’abandon authentique des héritiers de M. de Moncé, appartient exclusivement à la section de 
« Guécélard.
« Les motifs présentés par la section de Guécélard nous ont paru concluants contre ceux 
« communiqués par ses adversaires, et bien probablement votre Commission vous eût proposé la
« distraction proposée, si la situation financière de la commune de Fillé-Guécélard, dont un déficit 
« considérable est l’état chronique, ne fût venue nous démontrer que cette séparation aurait pour 
« conséquence inévitable de faire d’une commune pauvre, deux communes misérables ne pouvant, ni « l’une ni l’autre, suffire à leurs besoins ordinaires.
« Voici Messieurs, la situation de la commune de Fillé-Guécélard, 
« les deux sections réunis :

« Dépenses ordinaires………………............5,177 fr 50 c.
« Recette ordinaires…………………….......4,196 fr 86 c.
«  déficit …………………………………….  981 fr 40 c.

Celle de Fillé, après la séparation se trouverait ainsi modifiée :

- Dépenses…………………….3,540 fr 50 c.
- Recettes………………………2,602 fr 63 c.
- déficit…………………………..  937 fr 97 c.

Celle de Guécélard, après la séparation serait celle-ci :

- Dépenses…………………….2,735 fr
- Recettes………………………1,862 fr 33 c.
- déficit…………………………..  872 fr 67 c.

Le principal des quatre contributions directes, pour Fillé seul, est de 3,635 fr ; et le produit des 20 centimes extraordinaires serait donc de 723 fr, somme insuffisante pour couvrir son déficit prévu qui est de 981 fr 40 c.

Le principal des quatre contributions directes, pour Guécélard seul est de 3,228 fr ; et le produit des 20 centimes extraordinaires étant de 645 fr, cette section ne pourrait, non plus, couvrir son déficit qui est de 872 fr.

« Les principes d’une bonne administration, suivant cotre commission  s’opposent absolument à ce
« que vous donniez votre concours à une situation aussi anormale que celle où se trouveraient ces 
« deux communes, réduites à l’impuissance de couvrir leurs dépenses ordinaires, avec le produit de
«  tous les centimes additionnels et extraordinaires que la loi met à leur disposition.
« En vertu de ces considération, votre Commission vous propose de maintenir l’union civile et 
« communale des deux paroisses de Fillé et de Guécélard ».

Un membre du Conseil serait d’avis d’ajourner la solution de cette affaire à l’année prochaine, pour l’étude de la situation financière de la commune de Fille-Guécélard. Il déclare, d’ailleurs, être partisan du projet de division soumis  aux délibérations de l’assemblée.

Le Conseil Général, adoptant les conclusions de la Commission de Objets divers, émet l’avis qu’il n’y a pas lieu de donner suite au projet de séparation des sections de Fillé et de Guécélard.

Rapport présenté par Monsieur le Vicomte Malher, Préfet de la Sarthe, à la session ordinaire  du 20 mars 1867, du Conseil Général de la Sarthe.


Session ordinaire du 28 mars 1867, du Conseil Général de la Sarthe.

dossiers archives 622 pièces )

Projet de division de la commune de Fillé-Guécélard.

Le Conseil Général émet l’avis qu’il n’y a pas lieu de donner suite au prohet de division de la commune de Fillé-Guécélard.

Dans sa session du 28 août 1868, le Conseil Général vote à l’unanimité l’ouverture d’une école à Guécélard. Bénéficiant de la loi du 10 août 1871, la section de Guécélard perçoit pour son école une subvention de 200 fr.

Le prix moyen de la journée de travail est dans notre région de 0,50 c.

Dans sa séance du 6 novembre 1871, sur un rapport présenté M. de La Suze au Conseil Général de la Sarthe décide que la commune de Fillé-Guécélard sera divisée en deux sections électorales, que la section de Fillé nommera sept conseillers municipaux, que celle de Guécélard Cinq.

«  La séance est levée à cinq heures trois quarts.
«  signé l’un des Secrétaires - Cordelet  ;   le Président : Grollier.

Dans sa première session ordinaire du 20 janvier 1872 le Conseil Général de la Sarthe, réclame le prompt achèvement des travaux entrepris pour la consolidation du barrage de Fillé, et l’amélioration du bac Fillé-Bel-Air (  section Guécélard, les abords étant dangereux.


ci-joint dossier complet de la  : Pétition du 18 février 1872













Documents de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Session ordinaire du Conseil Général de la Sarthe, le 11 avril 1872.

dossiers archives 309 pièces )

ouverture déclarée ouverte à 5 heures.

- Monsieur Galpin, a attiré l’attention de Monsieur le Président sur la distribution faite aux membres du Conseil de pièces relatives à la séparation, en deux communes, des sections de Fillé et de Guécélard. Monsieur le Président estiment que l’instruction de cette affaire appartient à Monsieur le Préfet, à qui il faut purement et simplement la renvoyer.

- Monsieur M.G. Tassin, Préfet de la Sarthe, annonce qu’il est saisi déjà de cette affaire, et va procéder à son instruction ; mais in ne peut assurer qu’elle sera prête pour la session d’août, en raison de la longueur des formalités.

Un instituteur en 1871 avait un traitement annuel moyen de 935 fr 69, contre 720 fr 44 pour une institutrice. Dans le département de la Sarthe : au 1er janvier 1872 sur 43.154 enfants de 6 à 14 ans, 2.204 savaient lire, écrire et calculer ; 630 lisaient correctement seulement. La création d’une Maison d’école peut être évaluée en moyenne  10.000 à 12.000 fr, les communes pouvaient emprunter à un taux de 5%.


Deuxième session ordinaire du Conseil Général du 24 août 1872.

dossiers archives 730 pièces )

- Monsieur le marquis de La Suze donne lecture du rapport suivent :

«  Messieurs,
«  Selon l’article 50 de la loi organique départementale de 1871, le Conseil Général donne son avis   
«  sur les changements proposés à la circonscription du territoire du département, des 
«  l’arrondissements, des cantons, des communes.
« Vous donc, en vertu de cette loi, appelés à donner votre avis sur la demande de séparation de 
«  Guécélard avec Fillé.
« Si nous examinons la position territoriale, nous trouvons d’abord que la rivière Sarthe forme une 
« séparation toute naturelle ; elle partage les deux sections au point de vue territorial en deux parties 
«   presque égales,

- Fillé a ………………………….1,015 hectares
- Guécélard a…………………....1,210 hectares

- Fillé a…………………………..   700 habitants
- Guécélard a………………….....   595 habitants


« On ne pas nier que, pour Guécélard, le communications avec Fillé, chef  lieu des deux communes « ( paroisses ), sont lointaines, et très difficiles, surtout en temps d’hiver ; il n’y a pas à Guécélard 
« d’adjoint spécial, et les actes d’administration,  les déclarations de naissanceetc.doivent se 
« faire à Fillé : il faut traverser alors le Rhonne, petit cours d’eau, parfois torrent, et la rivière la 
« Sarthe, où un bac s’offre seulement aux passagers. Il est donc notoire et palpable que les 
« communications et les transports d’un point à un autre sont très difficiles et entrainent une           « séparation, si faire se peut, pour obvier à ces difficultés de voyages à Fillé et de passage de bac. 
« Monsieur Malher, Préfet du département de la Sarthe, offrit à Guécélard un adjoint spécial ; cette
«  mission fut proposée à Monsieur de Monthulé ; il refusa et l’affaire en resta là.
« En 1866, une commission d’enquête fut nommée pour examiner la demande de séparation des deux 
« sections. Le commissaire enquêteur concluait en un statu quo. En mai 1872, demande nouvelle, 
« enquête.
« Vous trouverez, au rapport de Monsieur le Préfet, l’avis du Commissaire enquêteur ainsi que celui 
« du Conseil d’Arrondissement du Mans qui a l’unanimité, a donné un avis favorable à la séparation.
« Mais maintenant cette séparation prononcée amène à former deux communes dont la vie sera peut-
«  être difficile. Fillé prétend que oui Guécélard dit que non pour son compte.
« Guécélard présente à cette heure : une école mixte, érigée par souscriptions volontaires ; une 
«  grande maison avec dépendance achetée par un habitant, pour former une école de garçons, et 
« dans laquelle serait la mairie, maison achetée il y a un mois, au décès de Monsieur Lemore, ancien 
«  maître de poste. L’église lui appartient puisque Guécélard, érigée en paroisse, l’a obtenu par la 
«  raison donnée à l’enquête et qui est celle-ci : bâtie par Monsieur de Moncé, elle fut donnée à la 
« section comme le prouve une pièce annexée à ces observations, Monsieur de Monthulé, 
« Mesdemoiselles Lepaige et autres héritiers ayant par acte authentique à toute prétention sur cet 
«  édifice. Guécélard a un presbytère qui lui a coûté 5,000 fr., et un cimetière.
« Voilà donc de quoi constituer l’autonomie civile et religieuse.
« On a objecté et on objectera avec Fillé : que Guécélard ne pourra pas vivre ; qu’il aura 
« perpétuellement à demander des secours et des subventions ; que, par suite de règlements de 
« comptes demandés par Fillé, la section de Guécélard sera trop pauvre ; que le budget de
« Guécélard, d’après les comptes de la mairie de Fillé, se solder par un déficit de 1,620 fr. , les 

« revenus étant de 2,080 fr., et les dépenses de 3,700 fr. ; que de concert, les deux sections ont fait un 
« emprunt qui grève les sections réunis de 3 centimes extraordinaires pendant 10 ans pour 
« l’achèvement des chemins vicinaux, et de 17 centimes pendant 4 ans à partir de 1873.
« Guécélard répond : Nous ne contestons pas ; qu’il soit nommé des experts de part et d’autre, que
« des comptes financiers soient établis, « qu’il y ait examen du passé , du présent, et de l’avenir par
« une Commission. Il peut se faire que nous devions à Fillé, nous ne le croyons pas nous
«  discuterons, nous défendrons nos droits et nous soumettrons au jugement de la Commission.
« Il faut l’avouer, Messieurs, cette proposition est grande elle vous fait voir, la volonté énergique de 
« la section de Guécélard, sa confiance dans votre appréciation sage, et modérée. En plus, qu’il soit 
«  permis à votre Rapporteur qu’il a vu de près, senti et compris la position respective. La période de 
«   1866 à 1872 était de transition ; elle est à cette heure à l’état aigu.
« Nous lisons encore, dans une délibération  dernière, n°14 : Nous maintenons que l’importance de 
« nos souscriptions sera en rapport avec nos besoins et la réalité sera garantie par nos signatures ; 
«  en plus, nous acceptons le jugement des experts quant à la position territoriale et financière.
« D’un autre côté, Fillé dit que si la séparation était admise, pour sauvegarder les intérêts de la
« section de Fillé, il demanderait que le compte des chemins fût étable par la Commission d’expertise.
« Ce que Guécélard admet.
« Votre Commission vous propose alors les conclusions suivantes :
« Le Conseil Général donne un avis favorable à la division de Fillé-Guécélard en deux communes,
« division justifiée par l’enquête, l’avis du Commissaire enquêteur et l’avis de la Commission  
«  d’Arrondissement à l’unanimité.
« Il prie Monsieur le Préfet de nommer trois experts pris dans la section de Fillé, et trois dans la 
« section de Guécélard, deux membres du Conseil Général et un fonctionnaire du département de 
« l’ordre financier.
« Cette Commission fixera la position financière et territoriale des deux sections séparées ».

- Monsieur Terrien appuie les conclusions du rapport.


- Monsieur le Préfet :
« le Conseil n’a à se prononcer que sur le principe de la séparation. Une « Commission d’arbitrage sera instituée pour en régler les conditions ».


Troisième session du Conseil Général du 30 août 1872

dossiers archives 730 pièces )

- Monsieur Drouin lit le rapport suivant sur la division des communes en sections électorales :

« Messieurs,
« Conformément à l’article 43 de la loi du 10 août 1871, chaque année,  dans la session d’août, le 
« Conseil Général, par un travail d’ensemble comprenant toutes les communes du département, doit 
« procéder à la révision des sections électorales et en dresser un tableau.
« Tous les maires ont été consultés à ce sujet par Monsieur le Préfet, et celui de la commune de 
« Cérans-Foulletourte, a été le seul à demander la division de sa commune en sections électorales. 
« Cette division ayant été précédemment établie, étant d’ailleurs justifiée par des nécessités locales,
« nous vous prions de bien vouloir la maintenir.
« Quand à ce qui concerne la commune de Fillé-Guécélard, le Conseil ayant émis un avis favorable à 
« la séparation, il y aura nécessairement deux sections distinctes mais des élection pouvant survenir
« avant que la volonté du Conseil ait reçu son exécution, il est nécessaire de maintenir
« provisoirement les deux sections, l’une à Fillé, l’autre à Guécélard ».

- Conclusions adoptées.



La Commission a été nommée et a réglé la question par une délibération en date du 29 novembre 1872.

L’affaire est en ce moment soumise à Monsieur le Ministre de l’Intérieur.

Procès verbal du Conseil Général  de la deuxième session extraordinaire du Conseil Général de la Sarthe daté du 19 juillet 1873, sous la présidence de Monsieur Grollier.


Session ordinaire du 28 septembre 1872, du Conseil Général de la Sarthe.

dossiers archives 730 pièces )

Le 28 septembre 1872 : par une nouvelle pétition en date du 18 février 1872, adressée au Préfet de la Sarthe, 144 habitants de la commune de Fillé-Guécéalrd demandent de nouveau la distraction du territoire de la section de Guécélard, et son érection en commune séparée.

Le principal motif invoqué par les pétitionnaires est la séparation de la section de Guécélard du chef-lieu de la commune, par la rivière Sarthe et le ruisseau le Rhonne, ce qui rend les communications difficiles. Outre cette considération, les pétionnaires font valoir que la section de Guécélard est érigée en succursales et possède une église et un presbytère ; qu’elle possède également une maison d’école où la mairie pourrait être facilement installée ; que la section de Guécélard, si la demande est admise, n’aura pas de dépenses appréciables à faire que la séparation n’entraînera aucune augmentation de dépenses ; que la population de Guécélard est de 595 habitants et celle de la section de Fillé près de  700 ; que les deux communes auraient encore chacune un nombre suffisant d’habitants et un chiffre de ressources qui leurs permettraient de subvenir à leurs charges ; qu’il y a cinq conseillers municipaux à Guécélard, et qu’il y en a sept pour la section de Fillé ; que Guécélard n’a pas d’adjoint spécial chargé de l’état civil ; enfin, que la situation actuel entretient entre la population des deux sections une grande irritation.

Cette demande a été soumise aux formalités prescrites par la loi du 18 juillet 1837.

Le procès verbal d’enquête constate que 144 déclarations écrites sont favorables à la séparation, et que 203 protestations écrites ont été formulées. Parmi les auteurs de ces protestations, on compte 16 habitants ou propriétaires de Guécélard. Les adhésions sont motivées sur les considérations exposées dans la demande de séparation. Les opposants se fondent sur ce que la division réclamée aurait des résultats  fâcheux, surtout en ce qui touche les intérêts financiers de Fillé et de Guécélard, et que ces sections qui peuvent à peine aujourd’hui faire face à leurs charges ne pourraient plus suffire à leurs besoins.

- Monsieur de La Suze, Commissaire enquêteur, a exprimé l’avis ci-après :

« C’est en 1795 que Guécélard fut réuni à Fillé. Depuis cette époque bien de changements sont 
«  intervenus dans les deux sections. 
« En 1866, une demande de séparation fut présentée au vote du Conseil Général après enquête, la 
« section de Guécélard voulant, comme aujourd’hui, être érigée en commune.
« Le Commissaire enquêteur demandait, par son rapport, le statu quo ;
« Le Conseil d’Arrondissement approuva la séparation de Guécélard d’avec Fillé, à condition de
« sauvegarder les intérêts financiers de Fillé. Le Conseil Général dit qu’il n’y avait pas lieu de
«  donner suite au vote.
« En 1872, nouvelle demande de Guécélard. Je ne parlerai des demandes et de l’exagération 
« apportée dans quelques-uns des documents.

« Les deux Conseils appelés à décider la question trouveront au dossier les pièces propres à les 
« éclairer à ce sujet.
« Mais ce qu’il faut constater, c’est qu’à l’heure présente il y a  une irritation croissante, une 
«  fermentation qui laisse craindre pour l’avenir.
« Au point de vue de la convenance, il faut l’avouer, tout plaide en faveur de Guécélard. La Sarthe 
« et le Rhonne sont assez hauts parfois. Les crues sont un assez fort obstacle aux communications. La 
« distance des deux bourgs, l’un de l’autre, prête à de grandes fatigues, soit pour les enfants, soit 
« pour les pères et mères de famille allant à la mairie. Le passage du bac est parfois chose peu sûre.
« La rivière la Sarthe partagerait parfaitement les deux sections agissant à chacune un nombre à peu 
«  près égal d’habitants, une  égale étendue de territoire.
« La section de Guécélard possède une école mixte, un cimetière, une église, un presbytère. La 
« position des trois dernier objets n’est encore pas régularisée, mais elle peut l’être en peu de temps.
« Il ne manquerait plus à Guécélard qu’une maison d’écoles et une mairie, chose que les notables
«  m’ont affirmé pouvoir être faite en peu de temps, et pour laquelle il offrirait des garanties.
« Mais il y a une autre question que les habitants de Guécélard n’ont passez mûrie. Le jour où la 
« section deviendra commune, pourra-t-elle se suffire et s’imposer autant qu’il le faudra, et noter de 
«  ses propres ailes ?
« J’ai lu attentivement le rapport fait à ce sujet et les budgets communaux présentés par l’honorable 
« M. Carteret, maire de Fillé-Guécélard, à qui je rends le plus juste hommage d’impartialité et de 
«  droiture.
« Le Conseil Général et le Conseil d’Arrondissement examineront les budgets, les pièces du dossier, 
«  et ils constateront la position qui me semble difficile à prendre pour Guécélard.
« Guécélard répond à cela que Monsieur le Préfet nommera des juges, qu’on examinera les comptes,
« qu’on fera une balance, et qu’étant établie une dette pour l’une ou pour l’autre des sections, celle 
«  des deux qui aura un report à faire s’y soumettra, et alors les sections seront séparées.
« Pour moi, je proposerai à Guécélard ceci, et je me suis rencontré d’idée avec notre honorable 
«  Préfet :

« Ayez un adjoint spécial, possédez des archives, et la chambre au-dessus de la maison d’école mixte 
«  sera suffisante ; pas de dépenses, et alors une certaine sorte d’autonomie.
« Les notables m’ont répondu qu’accédant à l’idée de Monsieur le Préfet, ils avaient réuni les 
«  habitants et leur avaient fait la proposition, et tous avaient répondu : tout ou rien.
« En face de cette situation, je retirai ma proposition et je reviens à celle-ci qui mon avis à la suite de
«  l’enquête à laquelle je me suis livré.
« Soit : que Guécélard soit commune ; mais qu’auparavant la position de ses édifices soit régularisée, 
« que les compte financiers soient examinés ; que Guécélard rende à Fillé, après preuves, ce que 
« cette dernière dit lui appartenir ; que la position des deux communes, des chemins soient  constatée 
« et régularisée que Guécélard affirme qu’elle peut établir maison d’école de garçons avec mobilier 
«  et salle de mairie ; qu’elle garantisse un traitement de 700 fr pour l’instituteur, et de ce jour, les
« Conseils peuvent admettre de déclarer que la section de Guécélard peut devenir une commune ».

Le Conseil Municipal de Guécélard de Fillé-Guécélard, assisté des plus imposés, a, dans sa réunion du 13 juin 1872, émis l’avis suivant :

« Considérant que si la situation géographique de la section de  Guécélard est intéressante, la
« situation générale de la commune et ses « intérêts financiers ne le sont pas moins ;
« Considérant que les intérêts pécuniaires lient intimement les deux sections de la commune de Fillé-
«  Gécélard ;
« Considérant que les frais d’administration de deux petites communes sont toujours bien plus 
« onéreux pour les contribuables que ceux d’une commune d’une certaine importance ;
« Considérant que la distraction de la section de Guécélard ne peut avoir lieu sans porter un grave 
« préjudice aux intérêts pécuniaires de la section de Fillé ;
« Considérant que les charges financières de la section de Guécélard deviendraient plus lourdes par 
« le fait même de la séparation ;
« Considérant que la séparation des deux sections en deux communes distinctes serait un 
« accroissement de dépenses de 872 fr 44 c. ;
« Considérant que les centimes additionnels déjà chargés outre mesure ( plus de 28 centimes pour 
« 1872, plus de 38 centimes pour 1873 et années suivantes ), fussent-ils encore augmentés, ne 
« pourraient faire face à ce surcroît de charges ;
« Considérant que le compte des chemins exécutés sur Guécélard se solde au profit de Fillé par 
« 6,000 fr environ dont les prestataires et les plus imposés de Fillé réclament la restitution et dont 
«  Guécélard ne peut justifier un prochain remboursement ;
« Est d’avis à la majorité que la séparation demandée n’ait pas lieu.
« Si contre toute attente, l’avis du Conseil n’était pas partagé par les Assemblées chargées de se 
« prononcer sur cette affaire, le Conseil espère dans la justice de ces Assemblées ;
« 1°- Pour sauvegarder les intérêts de la section de Fillé en ordonnant que le compte des 
« chemins soit établi et que le solde en soit remis à la section de Fillé avant la séparation de fait ;
« 2°- Pour faire droit à la pétition figurant au dossier de l’enquête sous le n° 9 pétition par laquelle
« un certain nombre d’habitants de la rive gauche de la Sarthe demandent à rester partie intégrante 
« de la section de Fillé, le Conseil propose alors de limiter la commune par l’ancien chemin d’Arnage 
«  et le chemin de Buffe. La limite des deux communes suivrait ensuite et à partir du Gué de Buffe le 
«  cours de la rivière ».

Dans cette même réunion les Conseillers Municipaux de la section de Guécélard ont consigné au procès-verbal de cette délibération les observations qui suivent :

« Les membres du Conseil Municipal de la section de Guécélard, au nombre de 5 contre 7 pour la
« section de Fillé, exposent que si ils sont en minorité dans le Conseil Municipal des deux sections 
« réunies, ils n’en persistent pas moins à réclamer la séparation ; ils s’en référent à l’exposé des faits 
« et produits à l’appui de leur demande. Ils exposent encore que, en supposant, dans l’état actuel des 
« choses, la mairie établie à Guécélard ce qui aurait sa raison d’être ), les habitants de Fillé 
« se trouveraient placés en face de toutes les difficultés qui existent pour les habitants de Guécélard ;
« ceux-là viendraient nécessairement solliciter la légitime mesure que Guécélard réclame pour les 
« mêmes causes que celles qui militeraient en faveur de la demande de la section légitime mesure que 
« Guécélard réclame pour les mêmes causes que celles qui militeraient en faveur de la demande de la
« section de Fillé. Ces faits ne sont pas contestables.
« Quant au règlement des comptes, les Conseillers Municipaux et les plus imposés de la section de 
«  Guécélard acceptent par avance la situation qui sera dressé par qui de droit, sur ordre de M. le 
«  Préfet ou de toute administration compétente.
« Les soussignés s’engagent personnellement, à défaut de la section de Guécélard, à rembourser à la 
« section de Fillé le solde de ce compte si la séparation avait lieu et dans un délai de dix-huit mois, 
« commençant le «jour de l’installation du Conseil Municipal de la section de Guécélard ».

Les membres du Conseil Municipal

Signé  : Pivron , Brador , Cordier , Loyer J. , Livache

Les plus imposés

Signé : Moreau , Guet , P. Loyer

La Commission Syndicale élue par les électeurs municipaux appartenant à la section de Guécélard, dans sa réunion du 15 juin 1872 cherche à réfuter les observations du Conseil Municipal de Fillé et persiste à demander la séparation . Elle déclare, en outre, que pour les questions pécuniaires, elle s’en rapporte aux expertises qui pourraient être ordonnées.

- M. le Directeur  des Contributions directes, consulté, a fait observé que si la distraction de Guécélard est prononcée, il sera indispensable de créer pour chaque commune une matrice cadastrale, des états de sections, un atlas ; que les matrices générales des quatre contributions indirectes et des prestations devront être refaites ; qu’il en résultera une dépense assez considérable et que cette dépense ne fera qu’accroître le déficit du budget M. le Directeur ajoute :

« En outre, l’établissement des diverses pièces dont il s’agit peut être  nuisible à la conservation des 
« documents cadastraux ; il serait donc préférable d’ajourner la division demandée jusqu’à l’époque 
« où le renouvellement du cadastre permettrait d’exécuter la mesure à moins de frais et de répartir 
« plus équitablement la contribution foncière par un nouveau classement des propriétés opération à 
« laquelle il ne peut être procédé aujourd’hui.
« En résumé, l’examen de la question au point de vue exclusif des  impôts directes ne permet pas de 
« méconnaître que pour le Trésor, de même que pour les contribuables intéressés, il y aurait profit à « maintenir l’état de choses actuel afin d’éviter en même temps des difficultés et des dépenses ;
« Cette considération, je le répète, est toute particulière et n’a pas été introduite dans le débat ; je 
« pense, toutefois, qu’elle mérite attention au moment surtout où l’augmentation des charges de 
«  toutes natures, incombant aux commune, est devenue inévitable et excessive ».

- Le Conseil d’Arrondissement du Mans, appelé à son tour à examiner la question a donné son adhésion au projet dans les termes suivants :

« Le Conseil considérant que le ruisseau Rhonne et la rivière Sarthe qui séparent en deux la commune
« de Fillé-Guécélard, sont un obstacle à la communication facile entre les habitants de ces deux
« sections ; que les habitants de Guécélard, distant de Fillés de trois kilomètres, ont obligés de payer 
« un droit de passage pour venir à Fillé ; que Guécélard possède une église, un presbytère, et une 
« maison d’école où l’on peut établi la mairie ; que les notables habitants de Guécélard ont engagé 
« leur signature pour l’acquittement des sommes qui seraient mises à la charge de leur section par 
« expertise ; que la question des ressources financières des deux communes après leur séparation a 
« été examinée et qu’il appert de documents officiels que les budgets proposés et admis par
« le  Conseil Municipal de Fillé-Guécélard ( dont la majorité appartenant à Fillé avait intérêt à 
« ( grossir les chiffres ) se soldaient, par prévision avec un déficit considérable, et que ces mêmes 
« budgets, se soldaient, avec des excédents. 
« Le Conseil Municipal, à l’unanimité, émet l’avis que la séparation des sections de Fillé et de 
« Guécélard, et l’érection de Guécélard en commune distincte, doivent être prononcées, sous réserve 
« du règlement, après séparation, des comptes pécuniaires entre les deux communes ».

D ‘après le dénombrement de 1872, les habitants de la section de Guécélard sont au nombre de 572, et la section de Fillé en compte 659 ; soit, au total de 1231 habitants.


Un tableau statistique dressé par Monsieur le Maire de Fillé-Guécélard, et joint au dossier fait connaître que les revenus ordinaires de cette commune sont actuellement de 5,175 fr 62 c., et les dépenses ordinaires de 6,630 fr 82 c.

Ces deux chiffres se divisent ainsi entre les deux sections :

- Fillé : Revenus ordinaires…………………… 3,095 fr. 29 c.
           Dépenses ordinaires…………………... 3,781 fr. 75 c.

- Guécélard : Revenus ordinaires……………...  2,080 fr. 33 c.
                   Dépenses ordinaires………….......  2,849 fr. 75 c.

Le déficit de 1,455 fr. 20 c. est couvert par une imposition extraordinaire de 1,360 fr. et le surplus par les subventions de l’État et du département.

D’après ledit tableau, la séparation prononcée , la situation financière serait la suivante :

- Fillé : Revenus ordinaires………………..….... 3,095 fr. 29 c.
           Dépenses ordinaires…………………....  3,802 fr. 33 c.
           déficit……………………………………  707 fr. 04 c.

- Guécélard : Revenus ordinaires…………...........2,080 fr. 33 c.

                  Dépenses ordinaires………….......... 3,700 fr. 93 c.
                                        Déficit……………….. 1,620 fr. 33 c.

Le déficit serait donc augmentée, par la division sollicitée de 872 fr.

La commune de Filllé-Guécélard est actuellement grevée de 3 centimes extraordinaires pendant 10 ans pour l’achèvement des chemins vicinaux et de 17 centimes pendant 4 ans, à partir de 1873, pour le remboursement d’un emprunt.


Le territoire de Fillé-Guécélard se compose de 2,225 hectares, savoir :

- Fillé : …………………….1,015 hectares,

- Guécélard…………… .....1,210 hectares.

Analyse des vœux et avis émis lors de la session de 1872, pendant la première partie

Le Conseil considérant que le ruisseau Rhonne et la rivière Sarthe qui séparent en deux la commune de Fillé-Guécélard, sont un obstacle à la communication facile entre les habitants de ces deux sections ; que les habitants de Guécélard, distant de Fillés de trois kilomètres, ont obligés de payer un droit de passage pour venir à Fillé ; que Guécélard possède une église, un presbytère, et une maison d’école où l’on peut établi la mairie ; que les notables habitants de Guécélard ont engagé leur signature pour l’acquittement des sommes qui seraient mises à la charge de leur section par expertise ; que la question des ressources financières des deux communes après leur séparation a été examinée et qu’il appert de documents officiels que les budgets proposés et admis par le Conseil Municipal de Fillé-Guécélard ( dont la majorité appartenant à Fillé avait intérêt à grossir les chiffres ) se soldaient, par prévision avec un déficit considérable, et que ces mêmes budgets, se soldaient, avec des excédents.

- Le Conseil Municipal, à l’unanimité, émet l’avis que la séparation des sections de Fillé et de Guécélard, et l’érection de Guécélard en commune distincte, doivent être prononcées, sous réserve du règlement, après séparation, des comptes pécuniaires entre les deux communes.



Document collection privée.



Deuxième session du Conseil Général de la Sarthe en date du 19 août 1873.

dossiers archives 937 pièces )

- Monsieur Galpin, donne lecture du rapport ci-après :

« Messieurs,
« Parmi des dossiers confiés à la Commission des Objets divers, figurent  plusieurs vœux du Conseil 
« d’Arrondissement du Mans, extraits du procès « verbal de la première partie de la session de 1873.
« L’un est ainsi conçu.
« Le Conseil exprime l’avis qu’il y a lieu de prononcer la séparation de la communes de Fillé-
« Guécélard, est d’ériger la section de Guécélard en commune distincte, sous la réserve du règlement 
« des comptes.
« Le Conseil insiste, en 1873, avec d’autant plus d’insistance, que les événements arrivés au cours de 
« l’hiver derniers confirment tout ce qu’il y a de fondé dans la demande des habitants de Guécélard,
« au sujet de l’interruption du passage par l’élévation des eaux.
« Vous connaissez, Messieurs, cette question qui a donné lieu déjà à de longues discussions, et 
« passionne vivement les sections intéressées. Guécélard séparé de Fillé par le Rhonne, cours d’eau 
« qui  devient parfois un torrent, et par la Sarthe qu’on ne traverse qu’à l’aide d’un bac, offrant à 
« l’époque des crues un moyen de communication peu sûr, comme l’a prouvé cet hiver encore
« l’accident qui a causé la mort de deux prêtres, et que rappelle le Conseil d’Arrondissement ;
« Guécélard possédant dès aujourd’hui une école mixte, une grande maison où l’on peut 
« installer  une mairie et une école de garçons, une église, un presbytère, et un 
« cimetière « Guécélard répondant aux réclamations à Fillé, qu’il accepte vis-à-vis de cette section 
«  les règlements de compte qu’établirait une commission d’arbitrage nommée par l’autorité
« administrative, Guécélard, a dans ces motifs, de trop sérieux arguments à faire valoir, pour que 
« nous soyons surpris de voir cette section persister dans une demande de séparation qui, ont 
« l’avouera, se montre rarement aussi bien justifiée.
« Notre honorable collègue, Monsieur de La Suze, a fait valoir, l’année dernière, toutes ces raisons
« dans son rapport, en vous présentant les conclusions favorables que avez adopté. Nous ne ferons 
« que maintenir l’avis que nous avons exprimé, en nous associant au vœu à nouveau émis par le 
« Conseil d’Arrondissement du Mans.
« C’est-ce que nous acons l’honneur de vous proposer ».

- Conclusions adoptées.

Le 21 août 1873, Monsieur Gentil présente le rapport suivant,

« Messieurs,

« Conformément à l’article 43 de la loi du 10 août 1871, chaque année, dans la session d’août, le
« Conseil Général, par un travail d’ensemble comprenant toutes les communes du département doit
« procéder à la révision des sections électorales et en dresser un tableau.
« Pour vous faciliter le travail, Monsieur le Préfet, à consulter à ce sujet tous les Maires du 
« département ; deux Maires seulement, Cérans-Foulletourte et Fillé-Guécélard, ont demandé que
« leur commune fut divisée en deux sections cette division existe depuis plusieurs années, et votre 
«  Commission des Objets divers vous propose de décider à nouveau que les communes de Cérans-
« Foulletourte et de Fillé-Guécélard seront divisée en deux section électorales et déterminées comme 
« les années précédentes ».

- Le Conseil adopte à l’unanimité,

Par le procès verbal de la session du Conseil Général du 23 août 1873, nous apprenons que Guécélard à4,875 mètres de chemins subventionnés.

Dans les vœux exprimés par le Conseil Général dans la session  deuxième ordinaire 1873, figure :

« Le Conseil Général appuie de nouveau auprès de Monsieur le Ministre  de l’Intérieur, le vœu émis 
« par le Conseil d’Arrondissement en faveur de la division de la commune de Fillé-Guécélard, et de 
« l’érection de la section de Guécélard en commune distincte, sous réserve du règlement des 
« comptes ».

Dans son intervention du 23 octobre 1874, Monsieur Tassin, Préfet de la Sarthe, s’adressant aux membres de l’assemblée du Conseil Général de la Sarthe, présidé par Monsieur Drouin, soumet en vertu de l’article 3 de la loi du 14 avril 1871, et de l’article 43 de la loi du 10 août 1871, des propositions pour la révision des sections électorales. Il cite qu’actuellement deux communes Cérans-Foulletourte et Fillé-Guécécélard sont divisées en sections, et propose de maintenir cette situation, et à cet exemple de diviser Le Mans en onze sections.

Lors de la session du 26 octobre 1875, Monsieur le Préfet , fait remarquer que dans la commune de Fillé-Guécélard, la première section, celle de Fillé, comprenant les électeurs de la rive droite de la Sarthe, et qui compte 659 habitants, serait appelée à nommer sept conseillers, et la deuxième section, celle de Guécélard, comprenant les électeurs de la rive gauche, qui compte 572 habitants, nommerait cinq conseillers municipaux. Lle ceonseil municipal de Fillé-Guécélard se composerait donc de 12 membres nommés par deux sections différentes.

Il en ressort, que lors des votes, la section majoritaire, absorbe toutes les ressources pour ses chemins, ses établissements, …etc….Il aurait été logique, pour éviter des disfonctionnements que chacun participe aux affaires municipales, en toute objectivité, en toute loyauté, qu’il n’y ait pas d’infériorité ni pour les personnes, ni pour les choses, ni pour des quartiers ou des portions du territoire communal.


Dans sa première session ordinaire le Conseil Général de la Sarthe a à statuer, sur une nouvelle demande parvenue le 17 mars 1875.

Le Conseil général, après une discussion qui établit qui peut y avoir intérêt à reprendre l’examen de la demande de division de la commune de Fillé-Guécélard, et de l’érection de la section de Guécélard en commune distincte, qui a été écartée par décision ministérielle, s’associe au vœu émis à ce sujet par le Conseil d’Arrondissement du Mans, mais en ce sens que les intéressés, instruits des dispositions du Conseil Général, puisse prendre l’initiative d’une nouvelle demande s’ils le jugent convenable.


Deuxième session ordinaire de 1875, du Conseil Général - lundi 16 août 1875.

( dossiers archives 775 pièces )

- Monsieur Bertron-Auger, doyen d’âge préside l’Assemblée
La session du 19 août 1875 a été particulièrement animée et houleuse, autour du dossier de la division de la commune de Fillé-Guécélard

- Monsieur Botteri ( Mayet ), rapporteur, expose à l’assemblé des membres du Conseil Général, que le Conseil d’Arrondissement du Mans insiste pour demander la séparation de la commune de Fillé-Guécélard, et l’érection de la section de Guécélard en commune distincte sous réserve du règlement des comptes.

- Monsieur Galpin ( Pontvallain ), dit que les sérieux motifs invoqués par la section de Guécélard pour obtenir sa séparation sont toujours les mêmes, que le Conseil Général n’a pu les méconnaître et à précédemment émis un vœu favorable à cette séparation, qu’il n’y a pas lieu de douter que le Conseil Général maintient son avis et appuie de nouveau la demande de cette commune et le vœu du Conseil d’Arrondissement.

- Monsieur M. Tassin, Préfet de la Sarthe, cette question est aujourd’hui jugée A la suite des demandes présentées et des vœux exprimés, j’ai écrit à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, qui a répondu qu’il ne pouvait suite à la séparation qu’on sollicitait.

- Monsieur Le Monnier ( Docteur en médecine  Château-du-Loir ), Monsieur le Préfet semble, en présentant ainsi les faits, nous conduire dans une impasse dont il serait fâcheux d ne pouvoir plus sortir.

- Monsieur Courtillier ( propriétaire-cultivateur - Précigné ), je ferai remarquer ue la question a tourné. Lorsqu’elle s’est précédemment agitée devant nous, le Conseil était unanime à appuyer la séparation, Monsieur le Préfet lui-même, ne semblait pas alors défavorable à cette solution.

- Monsieur M. Tassin, Préfet de la Sarthe, permettez ; je n’ai pas donné mon opinion, je ne me suis pas prononcé sur l’opportunité ou la non opportunité de la mesure. Depuis lors, l’Administration supérieure a donné satisfaction aux deux communes intéressées dans la mesure du possible. J’ai proposé de nommer un adjoint, pour la section de Génelard ; cette section a refusé d’accepter cette mesure.

- Monsieur Galpin, si, comme je le crois, le deux sections sont fondés à réclamer, il est naturel et logique qu’elles refusent une demi-mesure qui serait de nature à entraver la solution complète qu’elles se croient en droit d’obtenir.

- Monsieur Leporché ( Avocat - Le Mans - 2ème canton ), j’adhère aux observations présentées par Monsieur Galpin. En présence de la demade persistante de séparations présentée par les sections de Fillé et de Guécélard, en présence des motifs qu’elles invoquent à l’appui, il est difficile d’admettre que la section de Guécélard ait pu se contenter de l’équivoque satisfaction qu’on prétendait lui donner.

- Monsieur Rubillard ( Expert - Le Mans - 1er canton ), sans doute, et les nouvelles demandes de Fillé et de Guécélard sont d’autant plus naturelles que l’Administration elle-même semblait avoir admis la séparation, du moins en principe.

- Monsieur M. Tassin, Préfet de la Sarthe, il n’y a pas de nouvelles demandes émanant des sections de Fillé-Guécélard, et la question, je l’ai dit, est tranchée par la décision ministérielle. Quant à L’administration préfectorale, elle ne s’est jamais prononcée sur la division.

- Monsieur Rubillard, je crois pouvoir dire que l’Administration préfectorale admettait si bien la division en principe, que fut réservée simplement le règlement des comptes. Une Commission fut nommée pour procéder à ce règlement des comptes ; j’eus l’honneur d’en faire partie et même d’en être le Président. Les dossiers nous furent soumis ; il y eut alors entre les deux sections intéressées une entente, un compromis. Depuis lors, Monsieur le Ministre n’ a pas cru devoir donner suite à la séparation. Mais je croyais qu’il y avait nouvelle demande et production de nouveaux arguments pour répondre aux objections de Monsieur le Ministre.

- Monsieur M. Tassin, Préfet de la Sarthe, on présente ici, comme on l’a déjà fait dans cette discussion, les faits autrement qu’ils ne sont  dans la réalité. On vient dire que les deux sections sont ou ont été d’accord sur la question de séparation. Je déclare à nouveau qu’elles ne l’ont jamais été. La section de Fillé n’a pas de cessé de repousser cette séparation et de protester contre elle. Elle a dit, il le fallait bien, si la séparation est prononcée, je me soumettrai et alors il faudra régler les comptes. Voilà tout ce qu’elle a dit. Quant à mon administration, elle n’a jamais admis d’avis favorable à la séparation et a complètement réservé son opinion.

- Monsieur Rubillard, j’ai dit qu’à l’époque où l’on avait convoqué la Commission, l’administration ne semblait pas hostile à la séparation. J’ai ajouté que ses deux sections ne paraissaient pas éloigner de s’entendre sur la séparation puisqu’elles étaient d’accord pour régler leurs comptes.

- Monsieur Tassin, Préfet de la Sarthe, il y a une équivoque qu’on semble chercher à entretenir et que je veux faire disparaître. Ce que je vous dis est exact. Jamais les deux sections n’ont été d’accord pour la séparation. C’est malgré Fillé que la Commission a été convoquée. Jamais l’entente n’a existé entre cette section et celle de Guécélard.

- Monsieur Rubillard, les Procès Verbaux de la Commission seraient mieux que toute cette discussion, de nature à éclaire le Conseil.

- Monsieur Cordelet ( Avocat - Le Mans - 3ème canton ), il y a un fait certain, c’est qu’on pouvait se croire  en droit d’attendre la séparation des deux sections, c’est que devançant même cette solution, une Commission a fonctionné pour régler les comptes respectifs.. Or, si l’une des sections avait absolument repoussé cette solution, elle aurait refusé de concourir au règlement des comptes. Son adhésion au travail de la Commission implique donc son acceptation de la séparation qu’on supposait alors devoir intervenir.

- Monsieur Tassin, Préfet de la Sarthe, ce sont des inductions contre lesquelles je proteste.

- Monsieur Galpin, je crois que nous n’avons en ce moment une décision à prendre. Le Conseil Général maintient-il ou non, son avis favorable qu’il a donné à la séparation des deux sections de Fillé-Guécélard. La situation n’a pas changé. Nous devons donc exprimer le regret que Monsieur le Ministre de l’Intérieur n’ait pas cru pouvoir donner à cette affaire la solution réclamée et émettre le vœu que cette solution puisse être obtenue à l’avenir.

- Monsieur le Président, met aux voix, cette proposition qui est adoptée.

À la session du 23 août 1875, du Conseil Général, Monsieur Leporché lit un rapport sur les sectionnements proposés par l’Administration,

« Messieurs,
« J’ai l’honneur, au nom de votre Commission des Objets divers, de vous  présenter le rapport 
« suivant, sur la division des communes du « département de la Sarthe en section électorale.
« L’article 43 de la loi du 10 août 1871, porte : chaque année, dans sa session d’août, le Conseil 
« Général, par un travail d’ensemble comprenant « toutes les communes du département, procède à « la révision des sections « électorales et en dresse la tableau.
« Monsieur le Préfet de la Sarthe a demandé à Messieurs les Maires de lui adresser des propositions 
« et de lui faire connaître : 
« 1° - la désignation et la composition de chacune des sections qu’il pourrait y avoir lieu d’établir ;
« 2° - le nombre d’habitants compris dans chaque section ; 
«  - si la division avait lieu précédemment et les motifs sur lesquels il s’appuie.
« Messieurs les Maires de Fillé-Guécélard et de Cérans-Foulletourte et du Mans ont seuls demandé
« la division de leur commune en sections électorales, c’est-à-dire le maintien de l’état actuel des  
« choses et les divisions arrêtées par délibération du Conseil Général, du 26 octobre 1874.
« En ce qui concerne les communes de Fillé-Guécélard et de Cérans-Foulletourte, votre Commission, 
« adoptant les propositions de Monsieur le Préfet de la Sarthe, vous propose d’établir comme suit les 
« sections électorales de ces communes,
« Commune de Fillé-Génelard : 2 sections, 12 conseillers
« 1ère section, Fillé, 659 habitants, partie de la commune sur la rive droite de la Sarthe, 7 conseillers,
« 2ème section, Guécélard, 572 habitants, partie de la commune sur la rive gauche de la Sarthe, 5 
« conseillers,
« ………….

Les conclusions de la Commission sur la première partie du rapport, sectionnement des communes de Fillé-Guécélard et de Cérans-Foulletourte, sont mises aux vois et adoptées.


Session ordinaire  du  20 août 1877, Conseil Général de la Sarthe.

dossiers archives 179 pièces )

Séance du  20 août 1877 ouverte à 2 heures et demi, sous la présidence de Monsieur Bertron-Auger, qui occupe le fauteuil comme doyen d’âge, en présence de Monsieur A. de Waru, Préfet de la Sarthe.


Séance du 23 août 1877, Monsieur Rubillard donne l’habituelle lecture de……………

«  Les Maires du Mans, de Fillé-Guécélard et de Cérans-Foulletourte ont, seuls, demandés la division 
«  de leur commune en sections électorales, c’est-à-dire réclamés le maintien dans l’état actuel des 
«  choses. 
« …………

Séance du 23 août 1877, Monsieur le Président met d’abord aux voix la division en sections de deux communes Fillé-Guécélard et Cérans-Foulletourte.

- Cette division est adoptée à l’unanimité.


Fillé un village où les maisons sont frileusement serrées auprès de son église - Document collection privée.

Session ordinaire d’avril 1879 du Conseil Général de la Sarthe.

dossiers archives  1082 pièces )

Ouverture de la première session le lundi 21 avril 1879, sous la présidence de Monsieur L.-A. Cordelet ( maire du Mans ), Monsieur Lagrande de Langre, Préfet de la Sarthe est présent.

- Monsieur Léopold Galpin ( député - maire de Pontvallain ), est nommé secrétaire de séance.

Séance du 26 avril 1879, Monsieur le Comte de Chavagnac, maire de Tuffé, au nom de la Commission de Objets divers, lit le rapport suivant concernant la demande de division de la commune de Fillé-Guécélard,

« Messieurs,
« A votre session dernière, sur la proposition de votre Commission des Objets divers, vous avez 
« décidé que le dossier relatif à la demande de division de la commune de Fillé-Guécélard fût renvoyé
« aux pétitionnaires, afin qu’ils puissent répondre au rapport du Maire, et des habitants de la section 
« de Fillé.
« Depuis lors l’adjoint et les habitants de la section de Guécélard ont répondu, prouvant que le 
« danger et difficultés du maintien  de l’intégrité de la commune étaient bien réels et que, d’un
«  autre  côté, l’existence financière de deux sections était possible.
« Votre Commission des Objets divers vous propose donc à l’unanimité de donner votre approbation 
«  au projet de division de la commune de Fillé-Guécélard, en priant Monsieur le Préfet de faire 
«  procéder aux formalité préliminaires d’enquête, etc.. ».

- Les conclusions du rapport sont adoptées.

Lors de la deuxième session ordinaire de 1879, dans son rapport Monsieur Lagrange de Langre, Préfet de la Sarthe, p.126?

«  Dans le fond de l’exercice 1878, élevé par suite de reports successifs à 22,770 fr. 24, a été réparti, 
« conformément à mes propositions, par vous et la Commission départementale, entre les communes 
« ci-après, jusqu’à concurrence de 17,725 fr., savoir,
« ………………
« Fillé-Guécélard…………200 fr.

Barème des prestation en 1879,

- prix de la journée d’un homme……………............... .1 fr. 50
- journée d’un cheval ou d’un  mulet..……...................  2 fr.
- journée d’un bœuf………………………………….  2 fr.
- journée d’un âne…………………………………….0 fr. 50
- journée d’une voiture ordinaire.…………............….  1 fr. 50
- journée d’une voiture à âne..……………….......... …1 fr.

Dans la deuxième partie du rapport du Préfet de la Sarthe à l’assemblée du Conseil Général :

Chapitre IV - Circonscriptions territoriales -  sujet : Commune de Fillé-Guécélard - Projet de division,

« Selon de désir que vous avez exprimé dans votre session d’avril, j’ai faitprocéder aux formalités 
«  prescrites par la loi du 17 juillet 1837 sur le projet de division de la commune de Fillé-Guécélard.
« Une enquête  a été ouverte tant sur le projet de distraction du territoire de Fillé-Guécélard, de 
« la section de Guécélard et son érection en commune distincte, que sur les conditions de cette 
« distraction 317 déclarations verbales ou écrites ont été reçues à l’enquête, 236 sont favorables au 
« projet, 81 sont défavorables.

- Monsieur le Commissaire a émis l’avis suivant :

« Les raisons invoqué par les habitants de Guécélard en demandant leur séparation sont les suivantes :
« 1° nous possédons tout ce qui est indispensable à une commune, c’est-à-dire une église, un
«  presbytère, une maison d’école mixteetc,
« 2° nous sommes séparés de Fillé par une distance de trois kilomètres. En outre pour se rendre dans 
« ce dernier bourg, nous sommes obliger de franchir le ruisseau le Rhonne et de traverser la Sarthe 
« en bateau. Ce dernier passage est quelquefois dangereux, comme le prouvent les accidents relatés 
«  dans la pièce justificative inscrite dans la lettre A.
« Nous ne  sommes représentés que par cinq conseillers, tandis que Fillé en possède toujours sept ; 
«  nous sommes toujours en minorité, ce qui veut dire que tous nos intérêts sont seulement sous la
«  sauvegarde des habitants de Fillé.
« Les motifs invoqués par les habitants de Guécélard ont certainement une grande portée et seront 
« d’un grand poids en faveur de la séparation demandée.
« D’un autre côté, les habitants de Fillé protestent contre la séparation, en  disant : d’une commune 
«  qui marche bien, vous allez en faire deux misérables et incapables d’être viable.
« En un mot, ils invoquent la question de finances.
« Les deux sections nous ont remis deux copies de budget, que je joins au dossier du procès-verbal 
«  d’enquête, lesquelles copies ne se ressemblent guère, car Guécélard mentionne un fort excédent de 
«  recettes, tandis que Fillé un déficit énorme. La première fournit un relevé du dernier exercice clos 
«   en 1877, et termine en disant :
« Reste en caisse pour Fillé 36,822 fr. 40 et 3,605 fr. 24 pour Guécélard. 
« La seconde fournit un relevé de budget sans indiquer de quelle année, et termine en disant : Déficit 
«  pour Fillé, 1,066 fr. 96 et 1,872 fr. 93 pour Guécélard.
« Il est aisé de voir qu’il y a une grande exagération de part et d’autre : Fillé a forcé le chiffre des 
« dépenses, tandis que Génelard a forcé celui des recettes.
« Après avoir mûrement étudié le budget communal, j’ai produit, sur un tableau inscrit sous la lettre 
« B un résumé des recettes et des dépenses ordinaires, en laissant de côté tous les centimes spéciaux 
« et les dépenses correspondantes. Pour les dépenses qui ne sont qu’en prévision, j’ai souvent pris 
« des chiffres inférieurs à ceux inscrits au budget de Fillé, parce qu’il me paraissaient souvent forcés.
« En résumé, comme le tableau précité l’indique, le budget de Guécélard, en cas de séparation se 
« solderait par un déficit de 202 fr. 14 et comme le centime est à 33 fr. 08, il suffirait de six centimes 
« environ pour le couvrir. Donc les dépenses et les recettes ordinaires se solderaient par une
«  imposition extraordinaire de six centimes.
« En ajoutant les centimes spéciaux, au nombre de vingt deux, le budget de Guécélard se réglerait 
« par vingt-huit centimes sur lesquels il n’y a que six centimes extraordinaires.
« En résumé, Guécélard paierait moins de centimes dans le cas de séparation.
« J’ai cru devoir mettre de côté quelques articles du budget qui ne sont  pas obligatoires, surtout
«  pour une commune qui débute.
« Pour l’article 23 intitulé : Pain de pauvres, je n’ai porté que 200 fr.au budget, parce que d’abord
« ce n’est pas obligatoire, c’est-à-dire dans bien des communes, comme à La Suze, nous ne portons
« rien au budget et nous y suppléons par des quêtes. Si la somme de 200 fr. n’est pas suffisante, la 
« municipalité pourra y subvenir par des souscription privées.
« Pour les deux articles 31 et 32 du budget, où est inscrit la somme de 200 fr., nous n’avons rien 
« porté pour l’école des garçons qui n’existe point, ni pour la mairie dont-ils pourront se passer 
« pendant quelques temps.
« Pour l’ article 30 intitulé : Cours d’adultes, je n’ai rien porté, parce qu’il ne me paraît nullement 
« nécessaire à Guécélard dans une école mixte.
« Pour l’article 22 Mobilier médical, je n’ai rien pu mettre, car il n’existe pas.
« La demande de séparation formulée par les habitants de Guécélard me paraît complètement 
«  justifiée pour les motifs que je résume :
«  1° Guécélard possède église, presbytère, école mixte,
« 2° Les habitants ne peuvent gérer leurs intérêts, puisqu’ils sont toujours en minorité dans 
« le Conseil de Fillé,
« 3° Le passage de la Sarthe en bateau offre des dangers réels à certaines époques ;
« 4° Le budget de Guécélard, dans le cas de la séparation, me paraît devoir être moins chargé que 
« dans le cas actuel ;
« 5° Le Conseil d’Arrondissement, dans sa dernière séance, a voté à l’unanimité cette séparation,
« 6° Le Conseil Général, dans sa session du mois d’avril dernier, a voté aussi à l’unanimité cette
«  séparation.
« J’ose espérer que le Gouvernement de la République voudra bien exaucer les vœux formulés par 
«  les habitants de la section de Guécélard.
« La délimitation entre les deux communes paraît toute naturelle, la Sarthe sépare déjà les deux 
« paroisses.

- Le Conseil Municipal de Fillé-Guécélard, appelé a donné son avis, a pris une délibération, le 10 juillet 1879, dont voici les conclusions,

« Les Conseillers et les plus imposés, opposés à la séparation, motivent « comme suit leur avis.
« Considérant que déjà, dans son état actuel, la commune n’ a pas dans ses revenus ordinaires, les 
« ressources suffisantes pour faire face à ses dépenses ordinaires, et qu’elle est chaque année d’avoir 
« recours aux centimes extraordinaires, dont le taux est très élevé,  surtout lorsque les dépenses 
« extraordinaires viennent s’imposer, comme ceci est arrivé depuis de longues années, et que sans les 
« subventions obtenues elle n’aurait pu satisfaire à ses besoins ; que fractionnée en « deux communes,  elles seraient les plus faibles du canton, ne tirant leur existence que dans une 
« contribution basée sur le principal des quatre contributions, qui ne serait, pour Fillé, que de 3,828 
« fr., et pour Guécélard de 3,308 fr., d’où le centime serait pour l’une la représentation de 38 fr. 28, 
«  et pour l’autre de 33 fr. 08.
« Il est constant que les dépenses que les Conseils qui se sont succédées, ont voté, chaque année, 
« devront être supprimées, soit réduites en partie, et qu’il n’y aura pas, à beaucoup près, la même
«  somme de besoins satisfaits.
« Qu’en effet dans le projet de besoins pour chaque commune, remis avec l’avis de Monsieur le 
« Commissaire enquêteur, se trouvent entièrement retranchés, ou très sensiblement diminués, des 
« crédits jugés jusqu ‘à ce jour, par tout le Conseil, nécessaires ou utiles.
« Qu’ainsi est supprimé de crédit porté pour salaire du cantonnier, que le Conseil a élevé de 420 à 
« 500 fr., et que si l’on se reporte au budget vicinal, on se demande où seront prises les ressources 
« pour l’entretien des chemins ; que les crédits alloués pour les pauvres ou les malades sont réduits
« de plus de moitié ; que c’est renvoyer les malheureux à la charité privée qui ne s’exerce pas dans les
« campagnes peu aisées comme dans les villes habitées par les gens riches et que si de la sorte 
« on allège un budget municipal, on n’allège pas les charges des habitants de la commune qui
« donneront
« s’ils sont charitables, sous le nom d’aumônes, ce qu’ils versent sous le titre d’impôt en proportion 
« de leurs revenus qu’en brisant l’existence de cette commune on créerait deux misérables, ne 
« pouvant satisfaire que très insuffisamment à leurs dépenses obligatoires malgré les subventions qui 
« leurs seraient accordés par le Département et par l’État, sans être obligées de surcharger 
« le contribuable.
« Quant aux causes de séparation invoquées :
« Considérant que la section de Guécélard fait valoir que ses habitants venant au bourg de Fillé, sont
« obligés de franchir le ruisseau le Rhonne et de traverser la Sarthe en bateau ; que ce dernier 
« passage est quelquefois dangereux, comme le prouvent les accidents relatés dans une pièce
«  justificative, inscrite sous la lettre A, et jointe à l’avis de Monsieur le Commissaire enquêteur ; que 
« dès lors il est nécessaire de rétablir l’exactitude et la portée des faits allégués, etc………
« ………………………………………….
« Que ce n’est pas la séparation des deux sections et leur création en communes distinctes qui 
« préviendraient des accidents arrivés à quelques particuliers imprudents  et que bien d’autres 
« communes que celle de Fillé-Guécélard sont traversées par la Sarthe, telles que celles de Spay et de 
« Roëze qui environnent Fillé.
« Considérant que bien que la distance du bourg de Fillé à celui de Guécélard soit de près de trois
« kilomètres, ce ne peut être une cause de créer deux communes qui ne sauraient exister de leur 
« propre vie que certains habitants hors du bourg n’ont pas un trajet plus long pour aller à 
« un bourg ou à l’autre ; que d’autres sont plus près de Fillé que de Guécélard, et que les habitants
« du bourg, dès que leur section est paroisse et a une maison d’école, n’ont pas de fréquents voyages 
« à faire à Fillé ; que tout le monde sait d’ailleurs ce qu’il y a à faire dans une mairie d’une commune 
« rurale ; que la section de Guécélard ne saurait même alléguer la nécessité de venir à Fillé pour les
« actes d’état civil à recevoir, puisqu’elle est à même d’avoir un adjoint spécial ;
« Considérant que si Guécélard n’a que cinq conseillers municipaux, il faut bien reconnaître que, eu 
« égard à la population de chaque section, cette proportion doit être respectée ; que Guécélard n’a 
« pas droit à six conseillers, et que Fillé a droit à plus de six conseillers ;
« Mais considérant que la section de Guécélard allègue, ce qui serait plus sérieux, que ses intérêts
« matériels sont systématiquement négligés, et que les ressources de la commune sont dépensés au 
« profit de Fillé ; mais que ce grief n’a jamais eu et n’a aucun fondement ; commune qui donneront, 
« s’ils sont charitables, sous le nom d’aumônes, ce qu’ils versent sous le titre d’impôt en proportion
« de leurs revenus ; qu’en brisant l’existence de cette commune on créerait deux misérables, ne
« pouvant satisfaire que très insuffisamment à leurs dépenses obligatoires malgré les subventions qui 
« leurs seraient accordés par le Département et par l’État, sans être obligées de surcharger le 
« contribuable.
« Quant aux causes de séparation invoquées :
« Considérant qu’ils n’acceptent pas comme exacts les faits ci-dessus énoncés ; - que les raisons 
« exposées par Monsieur le Commissaire enquêteur dans son avis, démontrent que la section de 
« Guécélard pourra convenablement s’administrer avec ses propres ressources, et qu’ils se  réservent 
« de déduire les autres causes de séparation dans la délibération que doit prendre la Commission 
« syndicale.

L’Assemblée passant au vote :

« Est d’avis à la majorité que la séparation n’ait pas lieu.
« Quant aux conditions de la séparation, et au cas où elle aurait lieu « contre le gré de la majorité, 
« L’Assemblée,
« Considérant que chaque section érigée en commune distincte serait hors d’état de faire le plus petit 
« report en argent, et s’acquitter soit par voie d’emprunt, soit par un surcroît d’imposition 
« extraordinaire ; que le seul moyen de régler les conditions de séparation est de procéder par voie 
« de  compensation, et selon l’équité.
« Est d’avis à l’unanimité,

« Que chaque section, érigée en commune, devenant de droit propriétaire de tous les édifices et autres
« immeubles servant à l’usage public, et situés sur son territoire conserve également intact tout le
« mobilier affecté à leur usage, sans partage, ni report quelconque.
« Que les 280 fr. de rentes sur l’État, provenant de donations faites en faveur de l’établissement des
« sœurs de Fillé, restent en entier à la section de Fillé, l’Assemblée reconnaissant d’ailleurs qu’ils ne
« sauraient être détournés de leur destination ; que les 67 fr. en rentes sur l’État, pour les pauvres, 
« soient partagés entre chaque section, proportionnellement au nombre de la population, notamment 
« pour leur procurer une portion de la dotation de 50 fr., nécessaire à la création de bureaux de
« bienfaisance.
« Que les fonds à revenir du Département ou de l’État, pour les chemins vicinaux ordinaires, qui 
« auraient été employés à la confection du chemin de Guécélard à Roëze, n°7, dont le retranchement 
« du réseau subventionné a été voté par délibération du 10 novembre 1878, soient en entier reportés 
« sur le chemin dit des Vignes, situé sur le territoire de Fillé, et cela à titre de compensation report
« en argent, et s’acquitter soit par voie d’emprunt, soit par un surcroît d’imposition extraordinaire ;
« que le seul moyen de régler les conditions de séparation est de procéder par voie 
« de compensation, et selon l’équité.
« Est d’avis à l’unanimité,
« Que chaque section, érigée en commune, devenant de droit propriétaire de tous les édifices et 
« autres immeubles servant à l’usage public, et situés sur son territoire conserve également intact 
« tout le mobilier affecté à leur usage, sans partage, ni report quelconque.
« Que les 280 fr. de rentes sur l’État, provenant de donations faites en faveur de l’établissement des 
« sœurs de Fillé, restent en entier à la section de Fillé, l’Assemblée reconnaissant d’ailleurs qu’ils ne 
« sauraient être détournés de leur destination que les 67 fr. en rentes sur l’État, pour les pauvres, 
« soient partagés entre chaque section, proportionnellement au nombre de la population, notamment 
« pour leur procurer une portion de la dotation de 50 fr., nécessaire à la création de bureaux de
« bienfaisance.

« Enfin l’Assemblée s’adresse, en cas de séparation, à la bienveillance du département, pour qu’il 
« veuille bien aider la section de Guécélard dans ses frais de premier établissement, et «  particulièrement à composer ses « archives ».

- La Commission Syndicale élu par électeurs municipaux de la portion de territoire dont la distraction est sollicitée, a pris une délibération le 12 juillet 1879, dont extrait ce qui suit :

« Tout d’abord la Commission déclare que le rapport de Monsieur le Commissaire enquêteur, 
« Monsieur Laporte, maire de La Suze, lui semble rendre exactement la situation respective des deux 
« sections et qu’elle approuve à l’unanimité, dans toute son étendue et dans tous ses détails.
« Ensuite elle fait remarquer que les intéressés de Guécélard, se trouvant d’après la loi dix seulement 
«  contre quatorze, n’ont pu faire adopter contre la majorité une seule de leurs observations et qu’ils 
«  ont dû se contenter, tout en protestant, de refuser leurs signatures, de refuser leurs signatures à la 
« délibération.
« La Commission déclare en outre, que la délibération municipale est d’une longueur démesurée, que
« le temps lui manque pour en prendre copie, et qu’elle doit se contenter, sans entrer dans certains
« détails qui ne sont pas irréfutables, de combattre les principales allégations ou dénégations émises 
« contre le vœu général des habitants de Guécélard.
« Elle ne s’arrêtera donc qu’à l’exposé des faits ci-dessous exprimés 
« 1° - Difficultés de communications entre les deux sections - La section de Guécélard est séparée de
« celle de Fillé, par la rivière Sarthe et le ruisseau le Rhonne ( qu’il faut toujours passé à gué ), dont 
« les eaux débordées et réunies à certaines époques, interceptent, ou à peu prés, toutes les
« communications entre les deux sections.
« L’Administration supérieure elle-même a si bien reconnu et compris cette vérité, qu’elle a divisé la
« commune en deux sections, et y a nommé deux  adjoints ( le maire n’a jamais voulu communiquer 
« avec celui de Guécélard ), malgré l’infériorité numérique de la population. Les habitants de 
« Guécélard qui se rendent à la mairie de Fillé pour affaire « d’administration ( car rarement ils vont 
« pour autre chose ), doivent franchir le ruisseau le Rhonne, et traverser la Sarthe en bateau - 
« Comme il faut payer à chaque voyage, il ya toujours dépenses d’argent et perte de temps La mairie 
« se trouve à trois kilomètres de Guécélard et la résidence du maire à cinq kilomètres, et Guécélard 
« est un bourg relativement important et Guécélard est même plus important que celui de Fillé, et sis 
« sur la route nationale n°23.
« 2° - Malheurs et accidents arrivés au passage des rivières - Ces malheurs et accidents sont 
« fidèlement exposés dans un tableau ci-joint. Le Conseil Municipal a semblé vouloir les contester ou 
« les dénaturer. Nous répondons qu’il est toujours facile, après une catastrophe, de donner torts aux 
« événements ou de les rejeter sur ce qui ne sont plus là pour se défendre, mais les faits sont là et ils 
« demeurent incontestables. Nier, n’est pas infirmer, nous en appelons aux témoignages de tous.
« 3° - Natures et quotité des propriétés communales - La nature et la quotité des propriétés
« communales avant comme après la séparation et autres enseignements statistiques sont indiqués 
« par un tableau annexé.
« 4° - Situation financière - Le Conseil Municipale tourmente beaucoup les chiffres dans l’exposé de 
«  la situation financière ; il prend un moyenne de dix années ( naturellement celles où la commune a
« eu le moins de recettes et a fait le plus de dépenses ), puis laissant de côté certaines recettes, 
« notamment en ce qui concerne les subventions du Département ou de l’État, et exagérant les
« prévisions des dépenses budgétaires, dans lesquelles ont fait figurer tous nos besoins passés, 
« présents ou futurs, il parvient à trouver un déficit annuel assez considérable. Nous protestons 
« contre ce procédé, qui n’est nullement conforme aux divers états de situation du percepteur, 
« principalement en ce qui concerne à rapport aux recettes et aux dépenses 1877.
« Le budget et le compte rendu de 1877 ayant été le seul et arrêté « définitivement au moment de
«  notre nouvelle demande de séparation, nous l’avons pris pour point de départ - Et là encore nous
«  ferons remarquer qu’il y a des dépenses considérables faites à la maison d’école des garçons de 
«  Fillé. Ces travaux sont terminés et payés : ils ne doivent donc plus figurer d’une façon permanente 
« sur les budgets subséquents.
« D’un autre côté, il y a presque plus de chemins vicinaux à faire sur la commune et les dépenses
« ultérieures à ce sujet peuvent être très 
« D’un autre côté, il y a presque plus de chemins vicinaux à faire sur la commune et les dépenses
« ultérieures à ce sujet peuvent être très sensiblement réduites, puisque, dans un avenir prochain, ce 
« ne seront plus que des dépenses d’entretien. - On peut aussi diminuer un peu : 1° - le traitement du 
« secrétaire de la mairie, qui a été encore augmenté au mois de mai dernier ( 300fr. ) ; 2° - le salaire
« du concierge de la mairie, qui n’existe pas ; 3° -  le remontage de l’horloge qui devrait être une 
« dépense fabricienne, l’horloge appartenant à l’église de Fillé et n’étant nullement utile à la section 
« de Guécélard ; 4° - les dépenses pour le mobilier médical, qui ne figure sur le budget que pour 
«  mémoire ; 5° -  l’indemnité incompréhensible donnée au fermier du bac, puisque ce bac n’est pas 
«  une entreprise communale.
« On se demande pourquoi l’institutrice de Guécélard qui, d’après le compte du percepteur et d’après
« la vérité, touche une rétribution scolaire de 872fr. ( officiel ), ne figure au budget que pour la
« somme de 577 fr.50. - Si on procède de même pour l’instituteur et l’institutrice de Fillé, 
« évidemment la situation est faussée et n’est pas exposée exactement.
« Il y a, de plus, certains terrains communaux loués à divers habitants de Guécélard par la commune
« ; une certaine somme est annuellement payée par ces locataires et nous ne la voyons pas figurer
« aux recettes.

« Naguère encore on a fait afficher à Guécélard, et à Fillé aussi, sans doute, la vente d’ajoncs et 
« autres bois, herbes ou bruyères situées sur les terrains communaux ; nous ne savons pas si cette 
« vente a été réalisée, en tout cas elle ne doit pas être importante ; mais comment se fait-il qu’elle 
«  n’ait jamais été inscrite comme prévisions sur aucun budget ?

« A nos yeux la situation financière de la commune n‘est point exactement exposée dans le travail 
« envoyé contre nous à la Préfecture « par la Mairie, et cela pour les besoins de la cause : on veut
« paraître plus pauvre qu’on ne l’est en réalité, afin d’élever obstacle contre notre projet de
« séparation.
« Ainsi la situation budgétaire n’est point telle que la présente la Mairie, les recettes ordinaires 
« peuvent facilement faire face aux dépenses ordinaires. Pour les dépenses extraordinaires, nous
« aurons, comme partout ailleurs, comme on le fait actuellement dans la commune de Fillé-
« Guécélard, recours à des crédits extraordinaires. Monsieur le Commissaire enquêteur, après un 
« examen que nous croyons approfondi, est arrivé à un résultat qui, certes, n’est pas celui du 
« Conseil « Municipal.
« Nous, de notre côté, après d’actives et sincères recherches nous nous sommes trouvés d’accord 
« avec le chiffre de l’enquête ou à peu près. Il nous suffit pour cela de prendre pour base de nos 
« opérations les comptes administratifs officiels du percepteur receveur de la commune, et de laisser 
«  le budget fantaisiste dressé contre nous par le Secrétaire de la Mairie ( Voir feuille annexé ).



Journal Officiel, des débats de l'Assemblée Nationale, sur lequel un article est consacrée à l'érection de Guécélard en commune distincte 6 Document collection privée.




























Gros plan sur l'introduction u Procès Verbal de la séance du Sénat lele 15 juillet 1880 - - Document collection privée



où il a être question de  : Guécélard-sur-Sarthe ?


« La Commission entend donner à la section de Guécélard, érigée en commune distincte le nom de
« Guécélard-su-Sarthe.

« L’étendue se composera de tout le territoire compris en deçà de la rivière la Sarthe, en prenant 
« pour limite la moitié de cette rivière, et c’est ainsi que cette commune, suivant le tableau ci-joint,
« aurait une superficie de 1,209 hectares 53 ares 26 centiares et une population de 551 habitants. 
« Quant aux conditions de cette distraction, la Commission approuve la transaction qui a été faite à 
« savoir, que la section de Fillé n’aura rien à réclamer à la section de Guécélard quant aux dépenses 
« qui auraient été faites sur son territoire, au moyen de ce que cette « dernière aurait consenti à faire 
« l’abandon, au profit exclusif de Fillé, des subventions qui ont été promises à la commune pour la
« construction du chemin de Roëze à Guécélard sous réserve du règlement de l’exercice de 1879, le 
« boni devant être partagé, sans que la section de Guécélard soit tenue à l’excédent des dépenses.
« L’importance de la question - L’érection de Guécélard en commune est une chose importante sous 
« tous les rapports pour les habitants de cette section ; ce n’est qu’un petit intérêt matériel pour  Fillé.
« La Commission après avoir pesé le pour et le contre du projet, déclare que la section de Guécélard 
« est fondée dans sa demande d’érection en commune distincte ; que les deux communes pourront 
« parfaitement se suffire ; que la paix remplacera l’animosité qui règne aujourd’hui que la position 
« actuelle des deux sections est trop pénible et trop tendue pour quelle puisse durer d’avantage.
« Les soussignés prient donc les Administrations compétentes de vouloir bien accorder à la section de 
« Guécélard le bénéfice de leur appui.

- Monsieur le Directeur des Contributions directes appelé, conformément aux instructions a donné son avis,

« Le Directeur des Contributions directes soussigné, après un examen des pièces composant le dossier
« qui lui a été communiqué par Monsieur le Préfet de la Sarthe, relativement à une demande  formée 
« par la section de Guécélard, pour obtenir sa séparation de la commune de Fillé-Guécélard et son 
« érection en commune distincte, pense qu’il y a lieu d’examiner cette affaire à quatre points de vue « principaux : 1° - au point de vue de la situation géographique ; 2°- au point de vue la bonne 
« harmonie des deux sections de la commune ; 3° - au point de vue des intérêts budgétaires de ces 
« sections ; 4° - au point de vue des intérêts du Trésor.

« Au point de vue de la situation géographique , la séparation et l’érection de Guécélard en commune
« distincte se justifient pleinement ces deux sections sont en effet séparée par une large rivière et
« aucune communication directe n’existe entre elles, autrement que par un bac, dont le passage 
« n’offre pas toujours une sécurité complète, témoins les accidents signalés par l’une des pièces du 
« dossier, accidents qui, pour avoir été peut-être exagérés dans leurs conséquences, n’en sont pas «
« moins très réels. L’on doit cependant constater que la commune de Fillé-Guécélard n’est point la
« seule qui se trouve dans cette situation et que plusieurs autres communes du département ont une 
« ou plusieurs de leurs sections de celle où se trouve le chef-lieu, par des obstacles naturels qui gênent
« et entravent les communications.
« Au point de vue de la bonne harmonie qui doit régner entre les habitants d’une commune, le 
« Directeur n’est pas à même d’émettre une opinion raisonnée sur cette question ; les pièces du 
« dossier ne permettent pas en effet d’apprécier le degré d’animosité qui peut exister entre les deux 
« sections, ni les effets que pourraient produire une séparation pour l’apaisement des esprits.
« Au point de vue des intérêts budgétaires des deux sections, sans entrer dans une discussion
« approfondie des ressources dont peuvent disposer les sections de Fillé et de Guécélard, ni discuter 
« les chiffres énoncés dans les budgets des dépenses établis par les intéressés, budgets qui, pour le dire
« en passant, différent d’une façon notable, le Directeur se bornera à rappeler cette vérité
« incontestable que plus une commune est importante et a un principal considérable, mieux elle est à « même d’exécuter des travaux d’utilité générale sans augmenter outre mesure les charges des
« contribuables. Le nombre des centimes extraordinaires imposés pour 1879 à la commune de Fillé-
« Guécélard est de 33 ; ce chiffre est sensiblement supérieur à la moyenne du canton, d’ 
« l’arrondissement et du département.
« Le montant de ce que l’on peut appeler les frais généraux incombant aux communes, qui tiennent à
« leur constitution même et sont presqu’ indépendants de leur importance ; les ressources dont 
« dispose particulièrement la section de Fillé et dont se trouverait privée la section de Guécélard « après sa séparation ; l’importance des chemins à entretenir sur cette dernière section qui dépasse de
« beaucoup celle des chemin à entretenir sur Fillé ; enfin l’insuffisance des édifices municipaux de 
« Guécélard, insuffisance qui nécessiterait dans un avenir plus ou moins rapproché des dépenses 
« extraordinaires, semblent prouver surabondamment que le nombre des centimes extraordinaires, 
« au  lieu de diminuer après la séparation, comme l’indique le budget établi par la Commission 
« syndicale de Guécélard, augmenterait d’une façon sensible. Dans tous les cas, le Directeur est
« convaincu qu’il ne saurait y avoir, par le fait même de la séparation, diminution des charges pour 
« les deux nouvelles communes.
« Au point de vue des intérêts du Trésor, le Directeur estime que ces intérêts sont complètement hors 
« de cause et qu’il ne résulterait de la séparation demandée ni gain, ni perte pour le Trésor, en ce qui 
« concerne bien entendu les contributions directes il ajoute que le remaniement des pièces
« cadastrales s’opérerait sans difficulté par suite des limites bien tranchées des deux sections et de la 
« parité de leurs alignements cadastraux, et que les frais occasionnés par ce remaniement ne
« sauraient être considérables.
« En  résumé et comme conclusion à ces considérations, le Directeur soussigné est d’avis que les faits
« qui militent en faveur de la séparation demandée sont de nature sentimentale plutôt que d’ordre 
« pratique et il laisse le soin à l’Administration d’apprécier si ces faits sont suffisamment importants 
« pour motiver la création d’une nouvelle commune.

Dans ses séances des 17 et 21 juillet 1879, le Conseil d’Arrondissement du Mans a exprimé l’avis ci-après:



Page de la Gazette du Sénat en date du 1er août 1880,, où un article est consacrée à l'élévation de Guécélard en commune distinct - Document collection privée.



Séance du 17 juillet 1879.



« Cette question qui a déjà occupé le Conseil d’Arrondissement, à  plusieurs reprises, est de nouveau 
« sous nos yeux, accompagnée de documents et de renseignements qui lui donne un caractère des 
« plus sérieux.
« Il ressort, en effet, des explications fournies par Monsieur le Secrétaire Général, que les raisons 
« alléguées par Guécélard sont nombreuses, importantes que les bâtiments communaux sont au 
« complet dans cette section, où il existe église, presbytère, école mixte ; que la distance est de trois 
« kilomètres entre les deux sections ; que la difficulté des relations y est encore accrue par le passage 
« de deux rivières, le Rhonne et la Sarthe, dont la navigation est très périlleuse en cet endroit, à 
« preuve les nombreux accidents qui y sont survenus ; que le Conseil Municipal est composé de douze
« membres dont appartiennent à la section de Fillé, et cinq seulement à la section de Guécélard ; 
« qu’il s’ensuit un conflit perpétuel entre les deux sections et surtout au de Fillé, et cinq seulement à 
« la section de Guécélard et que cette situation désagréable cessera nécessairement avec l’érection 
« des deux sections en communes distinctes ; que financièrement chacune des deux sections peut 
« facilement vivre sans être trop chargée d’impôts.
« Monsieur Laporte ajoute quelques explications dans le but de compléter les renseignements puisés 
« au dossier.

« Le Conseil Général, dans sa session d’avril, a donné un avis favorable à Guécélard.
« Mais vu l’importance de la question, Monsieur Laporte prie le Conseil de bien vouloir reporter la 
« délibération à lundi prochain. Le Conseil accepte la proposition de Monsieur Laporte, et décide
« qu’il se réunira lundi 21 juillet 1879, à dix heures du matin, pour délibérer sur la question 
« Guécélard et achever de traiter les questions à l’ordre du jour.



























Gros plan sur la 1ère colonne de la page 180 de la Publication des Projets de Lois proposées à l'Assemblée des Députés - Séance du 10 juillet 1880 - Document collection privée.


Séance du 21 juillet 1879.


« Monsieur le Secrétaire Général consulté par le Conseil d’Arrondissement lui donne à ( titre de 
« renseignements )  les explications budgétaires concernant les deux sections de Fillé et de Guécélard
« séparées ; il en résulterait que le budget pour chaque commune pourrait se régler comme par le 
«  passé par une imposition de 30 centimes.
« Monsieur Latouche ajoute que quand même l’imposition se trouverait élevé à trente-cinq centimes, 
«  cela ne serait pas une raison pouvant modifier les intentions du Conseil d’Arrondissement en 
«  faveur de Guécélard.
« Mais, au contraire, Monsieur le docteur fait remarquer au Conseil que dans le tableau des dépenses
«  le salaire du cantonnier y est inscrit pour 420 fr. ; que la section de Guécélard, contrairement aux 
«  habitudes de la plupart des communes, grève sont budget de 
« 380 fr. pour aider le bureau de charité, et qu’il ne serait nullement surprenant qu’au moment de 
«  l’érection en commune distincte de Guécélard, ce crédit ne se trouvât tout à fait inutile, car il se
« pourra que les habitants de Guécélard s’empresseront par leurs aumônes de pourvoir 
«  complètement aux besoins de leur bureau de charité.
« De même la nécessité d’entretenir un cantonnier ne paraît pas « justifiée.
« Or ces deux crédits étant en partie écartés, l’imposition pour Guécélard se trouverait réduite
« facilement à I5 centimes environ,
« En effet, les recettes ordinaires sont de………………   341 fr. 40
« les dépenses ordinaires sont de.………………………1,324 fr. 50 
«                                différence…………………………. 983 fr. 10
« qui sont bien le produit de trente centimes additionnels.
« En conséquence, le Conseil, considérant que la question du budget est tout à l’avantage de la 
« demande de Guécélard,
« Considérant que les chemins vicinaux ordinaires sont à peu prés terminés.
« Considérant qu’en ne tenant compte que des dépenses ordinaires et des centimes spéciaux, le 
« budget, pour chaque commune, se réglerait dans la plus large disposition, par une imposition de
« trente centimes qui, jusqu’à il y a deux ans, a été de trente huit et cinquante centimes pour les deux
«  sections réunies.
« Considérant que la prétention des habitants de Fillé de vouloir maintenir continuellement ceux de 
« Guécélard en tutelle n’est nullement fondée, et qu’au contraire ces derniers sont parfaitement en 
« état de s’administrer eux-mêmes ;
« Considérant tous les motifs qui ont déjà été exposés à sa séance du 17 juillet,
« Est d’avis que la séparation des deux sections de Fillé-Guécélard en deux communes distinctes soit 
« ordonnée, et que ces deux communes soient limitées par la démarcation la plus naturelle qui est la 
« rivière Sarthe.


La section de Fillé a une population de 633 habitants et une étendue de 1,007 hectares.

- La section de Génelard a une population de 551 habitants et un étendue de 1,218 hectares.

- La communes de Fillé-Guécélard s’impose annuellement d’environ trente centimes additionnels pour équilibrer son budget.

«  Vous trouverez , je pense, Messieurs, dans les documents reproduits ci-dessus et dans le dossier de 
«  l’affaire que j’aurai l’honneur de vous soumettre, les éléments nécessaires pour émettre l’avis que 
«  vous êtes appelés à formuler en vertu de l’article 50, 1er alinéa, de la loi du 10 juillet 1871 ».

Dans la Troisième partie - Chapitre VI - page 428,


Demande de modification de limites du territoire, soumise au Conseil Général de la Sarthe, des habitants de Guécélard qui voudraient se séparer de la commune de Fillé-Guécélard et voir ériger leur section en commune distincte.

Dans un rapport du 20 août 1879, de Monsieur Bouttevin, lors de la session ordinaire du Conseil Général , nous apprenoons que Guécélard compte 547 habitants.


Dans sa séance du 22 août 1879, le Conseil Général de la Sarthe,

( dossiers archives 188 pièces )

- Monsieur le comte de Chavagnac ( maire de Tuffé ), au nom de ses collègues de la Commission Objets divers, conclut à la division de Fillé-Guécélard, en deux communes distinctes, la section de Guécélard devant être distraite du territoire de Fillé-Guécélard et érigée en commune distincte.

- Le Conseil Général émet un vote favorable au conclusion du rapporteur.











Document collection privée.




Ordre du Jour de la séance du 13 juillet 1880, de l'Assemblée des Députés à Paris - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.





















Gros plan de l'article 6 de l'Ordre du jour, de la page ci-dessus -Document collection privée.



Session extraordinaire du 20 mars 1880, du Conseil Général de la Sarthe.

dossiers archives 1115 pièces )
Sous la présidence de Monsieur L.-A. Cordelet, maire du Mans, en présence de Monsieur Lagrange de Langre, Préfet de la Sarthe, celui-ci donne lecture,

- d’une dépêche de Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

« Paris, le 28 décembre 1879,
« Monsieur le Préfet,
« Vous m’avez transmis le 4 novembre dernier, le dossier d’une pétition par laquelle les Conseillers
« Municipaux demandent la distraction de leur section de la commune de Fillé-Guécélard et les 
« habitants de Guécélard, canton de La Suze, arrondissement du Mans ( Sarthe ), et son érection en 
« commune distincte.
« C’est la troisième fois que l’administration est saisie de ce projet écarté  en 1873 et en 1875.
« Comme à cette époque les pétitionnaires exposent que leur section possède tous les édifices publics 
« nécessaires au fonctionnement d’une municipalité, que séparés du chef-lieu par une barrière« naturelle, la Sarthe, ils sont astreints à des déplacements pénibles et quelquefois mêmes dangereux, 
« aucun pont ne reliant les deux parties de la commune ; qu’enfin la section de Guécélard, 
« représentée au sein du Conseil Municipal par un nombre de Conseillers inférieur à celui de la
« section du chef-lieu, voit celle-ci s’approprier la plus grande parties des ressources communes.
« En 1875, le Ministre de l’Intérieur reconnaissait que la Sarthe pouvait occasionner une certaine 
« gêne aux habitants de Guécélard et proposait d’y remédier par la création d’un adjoint spécial ; la 
« section ne répondit pas à cette offre qui faisaient disparaître les inconvénients signalés en 
« supprimant les déplacements nécessités par les déclarations de l’état civil.
« Depuis, aucun fait nouveau n’est venu modifier la situation ; j’en vois, « par conséquent, aucune
« raison pour revenir sur les décisions prises par mes prédécesseurs. L’examen personnel que j’ai fait 
« du dossier m’a, au contraire, convaincu que le démembrement ne pourrait avoir lieu sans nuire à la 
« fois aux intérêts généraux et à l’intérêt particulier des deux groupes de population.
« Si, en effet, les deux sections en population et superficie une importance qui permettrait à la 
« rigueur de les constituer en municipalités distinctes, leur situation financière deviendrait très obérée
« après la séparation. Sans être riche, la commune de Fillé-Guécélard peut faire face à ses dépenses 
« à l’aide centimes additionnels qui rapportent chacun 71 fr. ; elle peut consacrer près de 1,000 fr 
« par an au soulagement de ses pauvres. Il est incontestable que, réduite à un principal de 3,300 ou 
« 3,800 fr. donnant par valeur de centimes 33 à 38 fr., les deux communes qu’il s’agirait de créer 
« seraient beaucoup plus pauvres ; et, pour équilibrer le budget de Guécélard, on serait obligé de
« diminuer au détriment des services publics la dotation de chacun d’eux. D’ailleurs cette section 
« serait légalement obligée d’entretenir une école de filles, et la bâtiment lui manquant, elle devrait 
«  en construire une ou deux dans un local provisoire. Il lui faudrait également une salle de Mairie 
« dont la dépense n’est prévue au budget.
« La commune actuelle paraît être administrée avec intelligence et impartialité, aucune cause réelle
« de rivalité n’existe entre les sections, les ressources ne sont pas, comme l’allègue Guécélard
« exclusivement employée à l’avantage de la section de Fillé, puis que sur 12,398 mètres de chemins 
« vicinaux existant dans la commune entière, Guécélard en renferme 8,413 mètres, et Fillé seulement 
« 3,935.


« Dans ces conditions, j’estime que le mieux est de maintenir l’état de réunion, sauf, si la section de 
« Guécélard le désire, à provoquer, comme le proposait mon prédécesseur, la nomination d’un 
« adjoint spécial pour remplir dans ce village les fonctions d’officier d’état civil.
« Vous trouverez ci-joint le dossier de l’affaire moins quelques documents que j’ai conservé pour 
«  ordre.
« Recevez……..etc…..

- Monsieur Rubillard, à la séance du 8 avril 1880, revient sur la décision ministérielle :

« La publication de cette décision a produit un grand émoi chez les  intéressés qui s’attendaient à une 
« autre solution.
« Afin de dissiper cette émotion, je tien à donner quelques explications sur la situation actuelle de
« cette affaire. Le dossier qui avait été renvoyé par Monsieur le Ministre a été, à la suite de nouvelles 
« démarches redemandées et est aujourd’hui à l’examen de la section qui en saisira prochainement le
« Conseil d’État. Rien ne peut donc plus aujourd’hui faire préjuger d’une solution défavorable et 
« justifier les craintes qui se manifestent.

- Monsieur Monsieur Le Monnier, député, maire de Château-du-Loir,

« J’ajouterai que j’ai reçu, il y a quelques jours, une lettre de Monsieur le Directeur de
« l’Administration départementale et communale, m’annonçant que la semaine prochaine le Conseil 
« d’État statuerait sur cette affaire ».

Une demande de modification de limites de territoire présentée par les habitants de Guécélard, qui a été soumise au Conseil Général n’a de ce fait reçu de solution, et est rappelée ici pour mémoire.


Dans le Recueil des lois, Décrets, Ordonnances et Avis du Conseil d’État - Année 1880 - L. Larose et Forcel - éditeurs à Paris nous avons trouvé page 429 :






Gros plan sur l’article paru dans le Bulletin Officiel - tome XXXIII pour l’année 1880.


- 3 juillet 1880 - 31 juillet 1880 - Loi qui érige en municipalité distincte la section de Guécélard ( Sarthe ). ( XII, B, DLXIII, n.9860. ).


Plan de la commune de Guécélard, et limites fixées par la loi du 31 juillet 1880 - Quatre documents collection privée.



GUECELARD........ érigée légalement en commune distincte.


Procès verbal d'une séance du nouveau Conseil Municipal de Guécélard - Document Bibliothèque Nationale de France de Paris.

Dans la masse des archives compulsées, nous découvrons, dans la séance du 7 avril 1880  :
Une liquidation de la pension de retraite :

- Le rapporteur Monsieur Barbay,

« Messieurs,
« Madame Jeanne-Françoise Morand, veuve de Monsieur Brador  Pierre, ancien Receveur à l’Asile 
« d’aliénés au Mans, sollicite la liquidation de sa retraite.
« Monsieur Brador, qui jouissait d’une pension annuelle et viagère de 1,898 fr.. est décédé à Fillé-
« Guécélard, le 9 novembre 1879.
« Madame Brador ainsi qu’il est justifié par des pièces à l’appui «mariée le 28 décembre 1831, n’a 
« jamais été séparée ni de corps ni de biens de son mari et n’a pas contracté de nouveau mariage.
« Conformément aux règles établies, par l’application de l’article 2 du décret du 22 octobre 1862, 
« qui lui accorde la moitié de la pension de son mari, soit 949 fr., votre Commission des Finances 
« vous propose de liquider la pension de Madame veuve Brador à ladite somme de 949 fr., avec
«  jouissance du 10 novembre 1879 ». 

- Adopté



Dans son rapport à la session ordinaire du 25 août 1881, Monsieur A. Chapron , Préfet de la Sarthe, rappelle à l’Assemblée du Conseil Général, réunie à la Préfecture de la Sarthe, la demande de la division de la commune de Fillé-Guécélard, en deux communes distinctes,  a été sanctionnée par une loi du 30 juillet 1880 ; Le Conseil d’Arrondissement a déjà pour 1881, déterminé le contingent pour chacune des deux communes - ( 765 pièces ).



Document collection privée.


Un passé …… enraciné……


Avant 1790, la Province du Maine, possédait, pour l’administration de la justice, des présidiaux, des sièges royaux et un grand nombre de juridictions seigneuriales. En 1790 ( an III ), la division du départements de la Sarthe, en ç districts, 53 cantons et 414 municipalités. Dans cette rubrique, le canton de La Suze, 17.772 hectares, 8.301 habitants, est composé par 11 communes de Chemiré-le-Gaudin, Étival-les-Le Mans, Fillé-Guécélard, Parigné-le-Polin, Roézé, Saint-Benoît-sur-Sarthe , Souligné-sous-Vallons, La Suze, Spay, Voivres. Les communes d’Athenay et de Saint-Benoit-sur-Sarthe furent réunies à Chemiré-le-Gaudin le 14 décembre 1809 ; celle de Flacé à Souligné-sious-Vallon le 8 novembre 1810.

Si la Révolution s’est manifesté un peu partout sur le territoire départemental de la Sarthe, il faut remarquer qu’à Guécélard, il n’y a pas eu de Cahier de Doléances. Les Guécélardais refusèrent d’annoter ceux qui leur ont été présentés.

Le départ des religieux bénédictins du Prieuré Saint-Pierre-de-Parigné, a été trsè mal vécu par l‘ensemble de la population guécélardaise. Il ne faut pas oublier, que si la population du hameau de Guécélard voisinait les 150, puis  250 à 300 habitants environ, depuis le XIème siècle jusqu’en 1791; les moines de Parigné-le-Polin ont été un phare pour des générations de guécélardais. Ils n’ont pas été que des évangélisateurs, ils ont été beaucoup plus, tour à tour conseiller, éducateurs, soignants les âmes et les corps des grands et des petits. Ils étaient l’indispensable.

Vers 1650, les  châtelain de Parigné, seigneur du Petit Guécélard, apportèrent un plus à cet ensemble édifier par les moines, jusqu’en 1792.


Lorsque l’ Assemblée Nationale vota la loi du 14 décembre 1789, toujours selon les mêmes sources, l’unanimité de la population guécélardaise était persuadée, que Guécélard allait être uni à Parigné. Cela paraissait tellement évident.

Lorsque nos Aïeux apprirent en 1792, qu’ils allaient être unis à Fillé, la stupeur précéda le mécontentement, le rejet. La colère d’avoir à subir l’arbitraire dans une Nation qui clamait haut et fort : la Liberté, les Droits de l’Homme….. Frustrés de ne pas avoir été consultés. La rivière Sarthe représentait encore une barrière naturelle, pratiquement et difficilement franchissable : trois existaient : Le Mans, Noyen, Sablé.

Si Fillé avait une église, un cimetière, une mairie, deux écoles : Guécélard avait une église, un  cimetière, une école.

Guécélard avait également : une grande route dont le trafic permettait à trois auberges et deux tavernes d’être florissantes, un relais de la Malle Poste desservant les lignes :

- 1° : Foulletourte, La Flèche, Angers, Ancenis, Nantes, Paimboeuf,
- 2° : La Suze , Malicorne, Sablé, Laval, La Lacelle, Vitré, Rennes,
- 3° : Le Mans, Bonnétable, Bellême, Rémalard, Châteauneuf-en-Thymerais, Paris,
- 4° : Le Mans? La Ferté-Bernard, Nogent-le-Rtrou, Chartres, Paris.

des artisans maréchal-ferrant, charron ( ), sabotiers ( 3 ), deux poteries et une faîencerie, que Fillé n’avait pas.



Bâtiment et métier de carrossier de nos jours  disparus - Document collection privée.


Enfin, lorsque l’on «  épluche » les Procès Verbaux, les Comptes Rendus du Conseil d’Arrondissement, du
Conseil Général de la Sarthe, des Archives Ministérielles, force est de constater qu’il y avait dès le départ une sérieuse anomalie.

Si l’on prend en considération, que seul les hommes ayant atteint leur majorité avait le droit de vote, on constate qu’il y avait à Fillé,  92 électeurs et à Guécélard 91. Or le Conseil Municipal de la commune de Fillé-Guécélard comportait 12 Membres, ainsi répartis :

- 7 conseillers, dont le maire et l’adjoint pour la section de Fillé,
- 5 conseillers pour la section de Guécélard.

tant et si bien que lors des votes Guécélard était toujours en minorité.

Si l’on poursuit, on s’aperçoit, que les 3 cinquième des ressources profitaient à la section de Fillé, au détriment de la section de Guécélard.

La cerise sur le gâteau……

Nul besoin de prendre les fourches, nul besoin d’empoigner les pioches, forts de l’expérience de leurs Amis d’ Arnage et de Foulletourte, nos Guécélardais avec compétence, sérieux, et sang froid  ils utilisèrent le plus simplement du monde, les éléments que les Filléens leurs offrirent.



Document collection privée.



Les premiers pas….……….de notre commune.

Le Conseil Général de la Sarthe demande le 29 août 1841, la stricte application du décret de prairial de l’an 12, modifié par le décret du 7 mars 1808, par lequel les cimetières doivent se trouver à 100 mètres minimum de l’enceinte des bourgs - B.N.F. liasses de 132 documents archives - p.77.

Sous l’égide de la Société d’Agriculture et des Sciences et d’arts du Mans, des tentatives d’extraction de la résine ont été tentés dans plusieurs pinèdes guécélardaises, les résultats  très fructueux se sont révélés encourageant - B.N.F. liasses de 139 documents archives - p.36-22.

Lors de la session du Conseil Général de la Sarthe du 6 septembre 1847, le salaire moyen journalier d’un homme au Mans est fixé pour l’année 1848 à 1 fr. ; à La Suze à 0,60 fr. ; et à Guécélard à 0,50 fr. - B.N.F. liasses de 252 documents archives - p.145-118.

C’est lors de sa première session ordinaire de l’année 1874, que le  Conseil Général de la Sarthe, réuni dans la salle de ses séances à l’Hôtel de la Préfecture, sous la présidence de Monsieur Cordelet, en présence Monsieur Tassin, Préfet de la Sarthe, le 8 avril 1874, que le «  Plan de Traverse » du bourg de Guécélard, a été établi. La double rangée de maisons, contigües bordant la grande route , dont de nos jours nous en constatons l’ordination date du 21 avril 1874, jour où les conclusions du Commissaire enquêteur et l’avis favorable du Conseil Municipal, furent validés par le vote du Conseil Général.

Le 1er septembre 1882, le Conseil Général de la Sarthe, s’est réuni à l’Hôtel de la Préfecture, dans la salle ordinaire de ses séances, sous la présidence de Monsieur Cordelet, maire du Mans. Monsieur A. Dumonteil, Préfet de la Sarthe, était présent - B.N.F. liasses de 895 documents archives .

- Monsieur Gasselin, maire de Chantenay,le rapport sur une demande de réduction de contingent pour la commune de Guécélard,

« Messieurs,
« Le Conseil Municipal de Guécélard demande, dans sa délibération du 13  février 1881, la réduction 
« du contingent de 600 fr. que cette commune « sert au chemin d’intérêt commun n° 67 ».

Il ressort du rapport du service vicinal que ce contingent ne représente pas la moitié des ressources ordinaires de la commune et que les contingents des diverses communes qui contribuent audit chemin laissent, sur les besoins d’entretien, un déficit de 500 fr. à la charge du département. En outre, l’entretien du réseau vicinal ordinaire sera assuré pour 1882 par les subventions de l’État et du Département.

Le Conseil d’Arrondissement du Mans et le Service Vicinal repoussent cette demande.

« Votre Commission vous propose de maintenir au chiffre actuel le  contingent dont la commune de 
« Guécélard demande la réduction ».

- Les conclusions de la Commission sont adoptées.

L’examen d’une liasse de documents de 895 pièces, comprenant des Procès verbaux et des Comptes rendus du Conseil Général de la Sarthe pour l’année 1881 nous apprend qu’il y avait à cette époque une Maison d’école de filles à Guécélard.

Le Conseil Général de la Sarthe réuni dans la salle de ses séances ordinaires à l’Hotel de la Préfecture, sous la présidence de Monsieur le Prince Marc de Bauveau  , en présence de Monsieur le Vicomte de Malher a alloué une somme de 445 fr. 50 c. pour la destruction d’animaux nuisibles pendant la saison 1866/1867, à savoir : 120 fr. pour 12 loups tués ; 325 ft. 50 c. pour 1302 vipères détruites. C’est dans les communes de Vibraye, Valennes, Vaas, Vacé et Courdemanche qu’il y a eu le plus de vipères détruites.

En 1871, il a été versé 228 fr. 75, pour la mort  de loups, louves et louveteaux, et 42 fr. 75 pour la destruction de vipères.

Un rapport de Monsieur l’Ingénieur en Chef fait état d’une très importante dégradation de notre grande route, l ‘épaisseur du revêtement qui était en 1860 de 0,60 , n’était plus que en 1870 que de 0,08, et en certains endroits de 0,03. Il faut y ajouter les passage  répétées de troupes, et l’arment quelques fois très lourds, avec un hiver excessivement rigoureux, et des pluies abondantes. Des ornières profondes existent  en de noms lieux. L’usure est de 64 m3 par km. Les crédits de 1871 ne permettent qu’un apport de 19 m3,

soit 11 de moins qu’il faudrait par kilomètre. - B.N.F. - 832 pièces archives - p.275-276.

Postes et télégraphes à Guécélard,


Le vendredi 5 avril 1883, le Conseil Général de la Sarthe, s’est réuni à l’Hôtel de la Préfecture, sous la présidence de Monsieur Cordelet, sénateur, maire du Mans. Monsieur L.-A. Dumonteil, Préfet de la Sarthe était présent.

Dans son rapport au Préfet de la Sarthe, el Directeur, des postes et Télégraphes, informe le Conseil le projet pour 1884 de 270 kilomètres de ligne spéciale à construire, 450 kilomètres de fil à poser sur des appuis déjà existants, 45 bureaux à pouvoir ; et enfin trois communes Le Petit Oisseau - Guécélard - Joué-en-Charnie, à doter exceptionnellement de bureaux télégraphiques municipaux.



L'église présentée sur C.P. n'existait pas encore en ce lie. Par contre le bâtiment devenu le bureau de Poste, était destiné initialement à être la Mairie de la toute nouvelle commune de Guécélard en 1880, en retour d'équerre l'école des filles avec la cour de récréation - Photocopie d'une C.P. prêtée.





















Actuellement le Bureau de la Poste, mais était utilisé vers années comme Marie - Document prêté.

Analyse, et 1er bilan,



Le 25 février 1857, la première des nombreuses pétitions qui devaient suivre fut adressée aux autorités compétentes, pour l’élévation de la section de Guécélard, en commune indépendante.

- 8éme paragraphe

« En 1866, dans le compte non contesté par les cinq conseillers  municipaux de Guécélard, 
« concernant la vicinalité, Guécélard se trouvait débiteur envers Fillé de 8 433 Frs 46 cent. Le 13 
« juin 1872, le chiffre s’élevait encore à 6 058 Frs 56 cent ».

L’agent  voyer explique ce chiffre :

- Guécélard a 7650 mètres de chemins vicinaux construits et à l’état d’entretien ; Fillé n’a que 2179 mètres de chemins vicinaux construits et, à l’état d’entretien.

Nous nous référons aux pièces présentées à l’appui dans la délibération de cette séance du Conseil Municipal :

Projet de distraction de la section de Guécélard et d’érection de cette section en commune ,

- Fillé -
superficie : 1015 ha 32 ares 71 centiares
population : 658 habitants
en dépenses ordinaires : 3802 Frs 33 centimes
en revenus ordinaires : 3095 Frs 29 centimes

possède - une église, un presbytère, une mairie, deux maisons d’école

- Guécélard -
superficie : 1209 ha 53 ares 26 centiares  
population : 573 habitants
en dépenses ordinaires : 3700 Frs 93 centimes
en revenus ordinaires : 2080 Frs 33 centimes
possède - une église, un presbytère, un cimetière, une maison d’école

Augmentation causée par la division :

- 872 Frs 44 centimes, à couvrir par des impositions communales ou subvention du Département ou de l’État - mention : Avis défavorable.

Le 31 juillet 1880, Guécélard est érigé en commune distincte :

« La section de Guécélard est distraite de la commune de Fillé-Guécélard Sarthe  et érigée en 
« municipalité distincte. La limite entre les deux communes de Fillé et de Guécélard sera fixée par le 
« cours de la Sarthe ».

Cette séparation entraîna une augmentation de dépenses de 851 Frs 18 centimes pour la section de Guécélard.

La population était de 595 habitants en 1880, elle était encore de 606, en 1870.

Le premier Conseil Municipal en 1881, se composait de Messieurs,

 - Augustin, maire,

 - Pivron Alexandre, premier adjoint,

et dix conseillers municipaux, par ordre alphabétique,

- Bazoge Pierre, au Taillis - Bougard Julien à la Ronceraie - Davoine - Joseph, à Mondan - Fournigault Jean, au Chêne Vert - Fournier Louis au Bourg - Langevin Marcel, au Mans - Livache Constant, à la Poterie - Maucort Ambroise, au Mans - Pourriau Henri, au Mans - Robin Jacques, à la Prieulerie.

Le recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Sarthe, nous apprend :

- que la population agglomérée c’est à-dire du bourg de Guécélard était de 123 habitants en 1877,  424 répartis en campagne, ce qui fait un total de 547, dont 172 électeurs. La répartition était de 25 habitants au Vieux-Bourg, 39 côté droite de la RN.23 direction La Flèche, et 36 pour le côté gauche.

Selon un plan d’époque 20 maisons étaient jointives, la commune comptait alors 120 ménages.

La  moyenne des naissances au cours des dix dernières années était de 12,8, celle des mariages de 5,7, celle des décès 12,7. Le nombre des enfants fréquentant l’école était de 84 dont 28 garçons et 56 filles.

- que la population en 1881, était de 547 individus, 181 ménages et 178 maisons, que la superficie du territoire communal était de 1153 ha.

- en 1891, il y avait 563 habitants, 167 ménages et 171 maisons pour 1218 ha.

- en 1911, on ne comptait que 484 habitants, 159 ménages et 159 maisons.

- en 1931, on recensait 502 habitants, 154 ménages et 147 maisons.

- en 1936, 437 habitants et 137 maisons ; puis la population est passée :

- en 1968, à 660 habitants ; en 1975, à 982 ; en 1982, à 1663 ; en 1990 à 2261.

Au dernier recensement de 1999, il avait 2594 habitants soit 213 au km2, pour 867 résidences principales, 24 résidences secondaires et 15 logements vacants.

Le nombre moyen d’occupants est de 2,97 par logement.

La variation de la population selon INSEE, entre 1990 et 1999

- relative en pourcentage              +  14,7    
- absolue                                     + 333                
- naissance                                      247
  - décès                                             86              
- solde migratoire                         +172
- total des logements en 1990         749
                                en 1999         906

Les superficies ont été évaluées en 1975 par le Service du Cadastre ( Direction Générale des Impôts ) et ont été mises à jour pour tenir compte des modifications de limites communales intervenues en 1975 et 1999. Y sont comprises toutes les surfaces du domaine public, cadastrées et non cadastrées, mais en ont été retranchés les lacs, les étangs et les glaciers de plus de cent hectares, ainsi que les estuaires des fleuves. La densité a été calculée à partir de la population sans double compte. La population Guécélardaise est le résultat d’un mélange successif de citadins et d’éléments venus d’autres départements qui se sont fixés sur notre sol.

Si le nom enseigne beaucoup sur les premiers temps de son origine, c’est dans son histoire géologique qu’on trouve une première explication du sol Guécélardais. Il y a donc dans l’histoire topographique de Guécélard de longs cloisonnements physiques qui distinguent cette commune de beaucoup d’autres soumises aux formes banales du développement continu et radioconcentrique que l’on observe dans les topographies de nombreuses agglomérations modernes. Ce développement en tâche d’huile, terme emprunté aux urbanistes contemporains est celui de la rive droite du Rhonne, qui maintenant progresse sur la rive  gauche jusqu’alors sauvegardée. Pour le reste, elle n’échappe pas à la banalité des cités dortoirs modernes, et insipides.



Plan de situation de la communes de Guécélard - Document collection privée.



Vieux Bourg du Gué de Coelhard, tel qu'il est désigné dans une Chronique comtale du IXème siècle.
Dans le coin , à gauche on remarquera le « Y », formé par le « Vieux chemin du Mans à Sablé-sur-Sarthe par la rive gauche de la Sarthe », s'embranchant sur l'Antique chemin royal de Paris à Paimboeuf 



Le « Peit Guécélard » qui s'allonge de part et d'autre de ce qui a été une  Route Nationale »- Plans de la 1ière moitié du XIXème siècle - Documents collection privée.





 Le 9 mars 2017 - A.G.



































































































































































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